Le compte à rebours est bientot terminé. En voilà un, Kim Dotcom, qui sait créer le buzz... ! Son site Internet de partage et de téléchargement Megaupload va renaître de ses cendres aujourd'hui samedi. Il devrait à nouveau être en ligne, sous le nom de "Mega", sous une forme cryptée afin de ne pas être interdit par les autorités et enrichi d'une messagerie ainsi que d'un tchat audio et vidéo. La date choisie est symbolique, un an jour pour jour après la fermeture de Megaupload par la justice américaine. Kim Schmitz, de son vrai nom, a promis que son nouveau bébé serait "indestructible". Même sans abonnement, les utilisateurs devraient avoir droit à 50 Go d'espace de stockage gratuits. On imagine déjà les autorités sur les dents...
Le nouveau système devait être hébergé au Gabon, mais le gouvernement s'y est opposé. Il le sera finalement à priori en Nouvelle-Zélande. Pour l'heure, le compte à rebours est publié sur le site du fondateur, kim.com, avec cette promesse énigmatique et complètement mégalomaniaque : "The truth will come out" ("La vérité va éclore"), avec en fond une image de la Maison Blanche...
Afin que les dirigeants ne soient pas jugés responsables du piratage de fichiers, notamment de la musique, des jeux vidéos ou des films, les données devraient être cryptées : chaque utilisateur pourra mettre en ligne des contenus puis les partager. Pour cela, il devra aussi partager sa clé de chiffrement. Ainsi seul l’utilisateur saura ce qu’il partage et sera à ce titre responsable. Très exactement comme avec les Torrent, qui demandent cependant d'utiliser des logiciels de téléchargement dédiés, ce qui en réserve l'usage aux internautes expérimentés.
"Je crains que le retour de Mega ne produise une double déception", explique Jiva Bahati, auteur de "L'affaire Megaupload et la question du téléchargement illégal sur Internet", au Nouvel Observateur. "Déception de la part de ceux qui l'attendent de pied ferme de ne pas y trouver les contenus qu'ils espéraient et déception de la part de ceux qui ne l'attendent pas de voir cette plateforme mettre à mal les efforts qu'ils déploient pour introduire un système de circulation d’œuvres culturelles respectueux et de la loi et de la philosophie de partage inhérente à Internet".
Verdict aujourd'hui !
