Santé : le libre choix !

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Par Patrick de Casanove Modifié le 10 mai 2013 à 15h11

La création de la Sécu date de 1945, les difficultés financières ont surgit dès 1952. Le problème vient de sa conception qui repose sur la spoliation légale.

Le lien de responsabilité entre cotisations et prestations est rompu. Elles sont déconnectées du travail et de la prévoyance. Les charges sociales obligatoires et autres prélèvements ont tué toute solidarité véritable remplacée par des droits sociaux. Ce ne sont que des droits de tirage sur la société. Les Français paient de plus en plus et sont remboursée de moins en moins. Ce système n’a pour but que de gérer la pénurie qu’il induit. Les uns ne peuvent être soignés qu’aux dépends des autres. Soit par l’intermédiaire des prélèvements obligatoires, soit parce que pour rembourser un soin la Sécu en dérembourse un autre.

La disparition de la responsabilité entraîne celle du « dialogue singulier » qui unit le patient à son médecin. Un tiers s’immisce dans cette relation. Il s’agit de la Sécu, donc des hommes politiques. Or le dialogue singulier est le cœur du processus de soin. Il repose sur la confiance. En son sein chacun prend des initiatives et assume les responsabilités de ses choix. La seule motivation pour le soignant est alors la satisfaction du service rendu, du travail bien fait et pour le patient du service reçu, du soulagement apporté. L’intrusion du tiers modifie le comportement du médecin comme du patient. Il faut suivre les consignes de la Sécu. Cela détourne l’attention vers autre chose que le soin. Le médecin sera sanctionné ou récompensé en fonction de son obéissance. Il y avait les « profils médicaux » établis par la Sécu pour faire rentrer les médecins dans le moule. Il y a maintenant le paiement à la performance, ou Rémunérations sur Objectifs de Santé Publique. La rémunération du médecin ne dépend plus du service rendu mais de sa réceptivité aux directives de la Sécu.

Il faut sortir de ce système inefficace et couteux. Claude Reichmann s’est battu dès 1991 pour obtenir que les Français puissent choisir le prestataire de leur choix en application des directives européennes. Comme bien des gens il s’y est cassé les dents. Le pouvoir français a toujours combattu cette interprétation des textes européens et les tribunaux l’ont suivi.

Le problème est intrinsèque à la France. Il faut modifier les lois françaises, mettre fin au monopole et donner le libre choix aux gens. Il faut restituer aux Français les moyens matériels d’assumer ce choix. Ils doivent percevoir la totalité de leurs revenus. Pour les salariés il s’agit du salaire complet, pour les autres il s’agit du chiffre d’affaire diminué des charges afférentes à l’exercice de leur profession. Seule une petite partie de leurs revenus leur sera enlevée sous la forme d’un faible impôt, unique, proportionnel qui financera les fonctions régaliennes et un filet de sécurité pour les plus démunis.

L’initiative individuelle et la responsabilité redevienne la base d’un système de soins pour tous, pérenne, efficace et juste.

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Né en 1959, marié, père de 4 enfants, le docteur Patrick de Casanove, diplômé en 1985, exerce comme généraliste dans la ville d'Ondres. Il en a été le Maire de 1995 à 2001. Il écrit des articles pour le journal suisse Le Temps et pour diverses institutions libérales. Il est président du Cercle Frédéric Bastiat. Il est l’auteur de "Sécu comment faire mieux".

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