Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a dévoilé pour Les Echos sa recette choc pour faire repartir l'économie en France. Avec une proposition phare : une baisse massive des impôts.
L'ancien président de la République veut mettre en place un « contre choc fiscal » qu'il estime « indispensable » pour « faire redémarrer la machine économique au plus vite ». Pour cela, dès l'été 2017 — après l'élection d'un nouveau président LR, bien évidemment —, il préconise un cocktail de baisse d'impôts et de charges « d'au moins 25 milliards d'euros ».
Fini l'ISF
Cela s'incarne par une baisse de 10% de l'impôt sur le revenu, soit « 7 milliards d'euros rendus aux Français », plus une baisse des charges sur le travail et « la suppression de l'ISF ». Pour les entreprises, en plus des 17 milliards du CICE et du crédit impôt compétitivité (une « usine à gaz » qu'il convient de transformer), Nicolas Sarkozy ajoute 13 milliards pour réduire le coût du travail. Cela représente un « contre-choc fiscal » de 30 milliards d'euros.
Reste à financer ces mesures. « Nous ferons un effort de 100 milliards de réduction de dépense sur le quinquennat. Pour cela, il faudra voter simultanément des mesures concernant les dépenses de l'Etat, des collectivités territoriales et des régimes sociaux, notamment de retraite et d'assurance-maladie » et ce, à partir de l'été 2017. Objectif : « Se rapprocher le plus possible de la moyenne européenne, qui est à 50 % du PIB contre 57 % aujourd'hui en France ».
Privatisations
Les fonctionnaires devront travailler plus, 37 heures (« payées 37 bien sûr »), et même 39 heures pour ceux qui le souhaitent. Les enseignants augmenteront leur temps de présence de 25%, pour un salaire plus élevé de 20%.
Nicolas Sarkozy se dit aussi favorable à la reprise d'un programme de privatisations, dont les recettes iront à la réduction de la dette publique. Et il n'exclut pas que les déficits risquent de se creuser malgré la simultanéité des économies et du contre-choc fiscal : « Cela dépendra de la croissance et de l'état des comptes que nous laissera François Hollande ».