La France irait dans la bonne direction… et ce compliment provient d’un censeur rarement complaisant, Standard & Poor’s : « Nous avons le sentiment que, pour la première fois depuis de nombreuses années, les mesures pour augmenter la compétitivité des entreprises françaises constituent une priorité politique », a indiqué l'agence de notation, la première à priver la France de son triple AAA en janvier 2012 et à abaisser sa note à AA+.
Compétitivité et emploi
Cette clémence inattendue, la France la devrait à l’adoption par le gouvernement du pacte de compétitivité, inspiré du rapport Gallois, et à son intention déclarée de réformer le marché du travail après l'accord signé en janvier entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l'emploi.
Traduire les intentions en loi
Standard & Poor’s rappelle que les réformes en France ne sont encore, très largement, que des projets et qu’il reste au gouvernement de les traduire en lois. « La proposition de réforme du marché du travail, qui doit encore devenir une loi, devrait aider les employeurs à mieux adapter les coûts salariaux à la conjoncture internationale », c’est ce qu’estiment les experts new-yorkais dans un court rapport sur la zone euro.
Pas d’euphorie
Selon l'agence, cette réforme n'aura pas nécessairement un impact fort sur le taux de chômage mais pourrait « inverser » la tendance à la hausse des coûts salariaux en France. S&P avait déjà décerné un bon point à Paris fin novembre. Désormais, l’agence suggère que, si ces réformes aboutissent, elle pourrait relever, à « stable », la perspective de la dette du pays. « Des réformes structurelles substantielles qui améliorent la compétitivité économique et soutiennent la croissance peuvent (...) contribuer à stabiliser la note » de la dette française, peut-on lire dans cette note.
Un encouragement bienvenu mais surtout un « peut encore mieux faire ».