Les banques ne gagnent quasiment plus rien sur les crédits immobiliers dont les taux sont très bas : elles doivent trouver d’autres rentrées d’argent. C’est donc sur les tarifs de leurs services que va se jouer leur croissance : gelés en 2019, ils repartent à la hausse en 2020 pour près de la moitié des banques en France selon Cbanque.
Plus de 4% de hausse pour certains services
Lorsque la banque vous envoie une lettre, elle paye La Poste. Lorsque vous n’avez pas prévenu votre banque de votre changement d’adresse ou que le nom sur la boîte aux lettres n’apparaît pas ou qu’il est illisible, la lettre est renvoyée à l’expéditeur… et la banque vous le fait payer. Très cher, bien plus cher que ce que coûte l’envoi d’une ou deux lettres : les frais de retour pour NPAI, sigle signifiant « N’habite plus à l’adresse indiquée » dans le jargon de La Poste, étaient de 24,20 euros en moyenne en 2019. En 2020, ils grimpent de 5% pour atteindre 25,40 euros… par courrier !
Une autre augmentation est à signaler pour l’envoi du chéquier à la maison : le prix grimpe de 4,8% en moyenne en 2020, ce qui coûtera 1,10 euro… ou 7,20 euros si vous optez pour le recommandé.
Mais le tarif qui risque de peser le plus sur les comptes des Français est celui du prix du virement en agence : à l’heure où tout peut être réalisé par Internet, c’est un service facturé au prix fort. Ça vous en coûtera 4 euros en moyenne en 2020, contre 3,80 euros en 2019, soit une augmentation de 4%.
Transférer son PEL coûtera près de 100 euros
C’est un des frais les plus chers car il est lié au changement d’établissement bancaire : faire transférer son PEL d’une banque à une autre va coûter, en 2020, 99 euros en moyenne, un prix en hausse de 3,1%.
Enfin, refaire une carte bancaire va coûter 12 euros (dans le cas où la réédition se fait avant sa date d’expiration), soit une augmentation de 3,9% en moyenne. Aucune exception n’est tolérée : c’est le prix en cas de simple lubie d’avoir une carte neuve mais également en cas de perte, de vol… ou si votre carte se casse.
N’hésitez pas à consulter votre conseiller et à demander le détail des évolutions tarifaires de votre établissement, celles-ci pouvant fortement varier en fonction de la banque mais également de votre situation (et il est toujours possible de négocier).