Transformation digitale des entreprises : pallier le manque de compétences requises

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Par Steve Wainwright Modifié le 22 novembre 2018 à 7h54
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47%Une étude réalisée en 2014 estimait qu'au cours des trois à cinq prochaines années, 47% des emplois actuels disparaîtraient.

Il y a quelques années à peine, les voitures autonomes et les robots médicaux étaient considérés comme des projets réservés à un avenir lointain. Aujourd'hui, ils sont une réalité. Ces innovations sont des étendards d’une transformation digitale plus vaste qui est en train de transformer nos vies professionnelles et le monde. La capacité à se réinventer jouera un rôle vital dans l'avenir du travail et dans l’adaptation à cette mutation profonde.

Etablir des prévisions de long terme

Certaines innovations entraînent la disparition et l'extinction potentielle de nombreux emplois, tandis que de nouvelles fonctions commencent à émerger. Une étude réalisée en 2014 par l'Université d'Oxford estimait qu'au cours des trois à cinq prochaines années, 47 % des emplois actuels disparaîtraient.

Et c’est en cours. Le big data est déjà utilisé pour prendre des décisions dans les domaines de la finance et de la médecine avec plus de précision que les humains. Cette automatisation de la prise de décision aura un impact sur les salaires et les carrières. Les écarts de revenus vont s'accroître entre ceux qui travaillent dans des domaines hautement spécialisés et les travailleurs qui devront bientôt chercher de nouveaux moyens de gagner leur vie. Comme tout autre changement important dans la société, il y aura des gagnants et des perdants à mesure que la nature du travail changera.

Un grand nombre des nouveaux emplois qui émergent dans cette nouvelle économie viendront probablement de domaines plus spécialisés tels que la science des données, les mathématiques, l'architecture et l'ingénierie. Les connaissances et les compétences seront réévaluées à mesure que les besoins de compétences évolueront en fonction des tâches et des activités de ces nouveaux emplois.

La logique de la supply chain - gérer les stocks pour réduire les coûts et améliorer la flexibilité - doit s’appliquer à la gestion des talents. Par exemple, il faut faire un inventaire régulier des compétences pour prévoir ce qui pourrait affecter le travail dans les 12 à 24 mois à venir. Le pendant de cette pratique est de se projeter dans l’avenir pour cartographier les talents dont nous aurons besoin d’ici 3 à 5 ans pour commencer à nous adapter.

Adopter une attitude d’éternel apprenant

La plupart des employeurs ont une approche réactive de la gestion des talents. Ni les entreprises ni les collaborateurs ne sont prêts pour les tâches et les missions de demain. Alors que les robots et le machine learning peuvent automatiser certaines compétences analytiques, la demande en compétences interpersonnelles va augmenter, en particulier les qualités humaines d'empathie et de coopération. Ce que nous verrons, c'est que les travailleurs qui développent ces compétences interpersonnelles seront très demandés et, par conséquent, bénéficieront de salaires plus élevés dans les années à venir.

L'une des meilleures stratégies pour qu'une personne reste employable est d’avoir un état d'esprit d'apprentissage continu et une volonté de se réinventer. Aujourd'hui, il est plus facile que jamais de le faire, car les contenus d’apprentissage sont facilement accessibles. Les apprenants doivent combiner des compétences sociales et analytiques pour être facilement adaptables dans un milieu de travail en évolution constante.

Faire de la flexibilité un pilier

Même s’il existe beaucoup d’inconnues quant à l’impact des nouvelles technologies et de la transformation digitale sur le monde du travail de demain, nous savons que les effets seront profonds. Entre-temps, voici trois façons proactives de faire face à ce changement.

Tout d’abord, si les entreprises inventorient leurs compétences disponibles pour les besoins futurs, les individus doivent faire le point sur leur adaptabilité. La capacité à se réinventer jouera un rôle vital dans l'avenir du travail.

Ensuite, pour ceux qui font déjà partie de la population active, il est essentiel d'acquérir de nouvelles compétences par l'apprentissage et le perfectionnement constants afin de se recycler et d'accroître leur polyvalence.

Enfin, le gouvernement et les organismes d'éducation peuvent également jouer un rôle dans la formation des étudiants afin de répondre aux besoins futurs des employeurs potentiels. En identifiant les besoins de demain, les organismes d’éducation peuvent y préparer leurs élèves et étudiants afin de répondre aux besoins des entreprises tout en assurant un emploi à la sortie de leur établissement.

Les travailleurs les mieux préparés, les plus polyvalents et les plus adaptables rempliront les emplois les plus recherchés à l’avenir. La transformation digitale se poursuivra et nous devons être ouverts à de nouvelles façons de penser. L’évolution du monde de travail va rendre les années à venir passionnantes, et il appartient à chacun de se former pour évoluer avec son temps.

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Steve Wainwright est directeur général pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique de SumTotal, une société Skillsoft.

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