Jeudi 31 mars 2016 arrive l'échéance crainte par de nombreux ménages en difficulté : la fin de la trêve hivernale soit la fin de la période durant laquelle, d'après la loi, il est interdit d'expulser un locataire de son logement même s'il ne paye plus son loyer. Les associations dénoncent une situation qui empire chaque année et qui semble être ignorée par le gouvernement.
Plus d'un quart des décisions de justice se finit par une expulsion
Si les propriétaires des logements concernés par une situation d'impayés seront soulagés que se termine la trêve hivernale, les ménages qui ne peuvent plus payer leur loyer vont craindre le pire jusqu'au début de la prochaine trêve, en octobre 2016 : ils risquent à tout moment d'être expulsés de leur logement.
Selon le Réseau stop aux expulsions logement (Résal), le nombre de foyers délogés augmente chaque année. Avec la fin de la trêve, Résal estime entre 30 000 et 40 000 les foyers qui seront expulsés en France. Un peu plus d'un quart de l'ensemble des décisions de justice pour des loyers impayés qui ont été au nombre de 190 000 en 2015.
Prévenir les expulsions : possible en cinq ans
Les associations de défense des personnes en difficulté sont pourtant convaincues qu'une solution existe : le gouvernement pourrait, selon Droit au Logement, résoudre le problème en moins d'un quinquennat. A commencer par prendre à la lettre la loi Dalo de 2007 qui prévoit l'obligation, pour l'Etat, de reloger les familles expulsées.
Les associations estiment que ce droit n'est pas respecté par le gouvernement et demandent des actions concrètes : inciter la baisse des loyers (chose que le gouvernement a commencé à faire avec la Loi Alur) et augmenter le nombre de logements sociaux.