À partir de la rentrée prochaine, les piétons n’auront plus à « raser les murs » de peur de tomber sur un conducteur de trottinettes électriques : ce dernier aura en effet interdiction de circuler sur le trottoir.
Dans un entretien au Parisien, la ministre des Transports Elisabeth Borne trace les grandes lignes d’un décret élaboré avec le ministère de l’Intérieur concernant les EDPM, alias les « engins de déplacement personnel motorisé ». Autrement dit, les fameuses trottinettes électriques, les hoverboards, les monoroues et autres gyropodes qui ont envahi les villes. Si le développement de cette nouvelle offre répond à de nouveaux besoins de mobilité, il s’est fait « de manière très rapide et un peu anarchique », explique Elisabeth Borne. Une loi de la jungle que ce décret, qui entrera en vigueur à la rentrée, entend encadrer.
Jungle urbaine
La mesure phase est l’interdiction pour les EDPM de circuler sur les trottoirs (sauf autorisation donnée par le maire), sous peine d’une amende de 135 euros. Les utilisateurs de ces engins pourront circuler sur les pistes cyclables et les routes limitées à 50 km/h. Sur les trottoirs, l’appareil devra rouler sans moteur et conduit à la main. En dehors des villes, les EDPM pourront emprunter les voies vertes et les pistes cyclables, mais pas la chaussée, réduisant de facto très fortement leur présence hors agglomération.
Un casque pour les moins de 12 ans
D’autres mesures de sécurité sont prévues dans ce décret : les engins sont interdits d’utilisation par les utilisateurs de moins de 8 ans ; ceux qui ont moins de 12 ans devront porter un casque. Le port des écouteurs est prohibé. Les appareils devront également comporter des feux à l’avant et à l’arrière, ainsi que des freins et un avertisseur sonore. Des règles « simples », assure la ministre, afin de permettre un usage « plus responsable » de ces engins.