Uber teste le taxi autonome en Californie, l’Etat dit « niet »

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 15 décembre 2016 à 6h11
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60 MILLIARDS €Uber dépasse les 60 milliads d'euros de capitalisation.

Ce ne serait pas la première fois qu’Uber tente de forcer un peu la main des autorités : il suffit de se souvenir de l’affaire UberPop, désormais interdite, en France. Cette fois c’est dans son pays que les choses se sont compliquées pour la start-up milliardaire qui veut remplacer les chauffeurs par des voitures autonomes. Uber s’est heurtée à la loi de San Francisco.

La vidéo Youtube d’un taxi autonome d’Uber à San Francisco

Dans la ville qui héberge son quartier général, Pittsburgh, Uber propose déjà des taxis autonomes sans chauffeur aux clients qui le souhaitent. La technologie est en phase de test et Uber a voulu passer à la vitesse supérieure.

Le groupe a publié le 14 décembre 2016 sur Youtube une vidéo dans laquelle on peut voir une voiture autonome s’arrêter à un Stop à San Francisco. Rien d’exceptionnel à ça, la technologie existe. Mais les régulateurs des activités routières de la ville de San Francisco l’ont plutôt mal pris et pou cause : Uber a tout simplement « oublié » de leur demander l’autorisation.

Un test forcé, San Francisco bloque tout

Lorsqu’Uber a lancé son test dans les rues de la ville de San Francisco, la start-up savait qu’elle jouait avec le feu : Uber a tenté d’utiliser un bug dans la définition de « voiture autonome » qui, pour la ville de San Francisco et la Californie toute entière, est une voiture sans conducteur. Le SUV d’Uber avait un conducteur à bord… ce dernier n’a tout simplement pas les mains sur le volant.

Pour Uber, la présence d’un homme à la place du conducteur était suffisante pour que le test soit légal mais la ville de San Francisco ne l’a pas vu du même oeil : dans une lettre envoyée le jour-même à Uber le Département des Véhicules Motorisés de Californie a fermement demandé à Uber de retirer tous les véhicules autonomes des routes de San Francisco et des routes de toute la Californie.

La menace d’actions légales a été utilisée bien qu’aucune ne devrait être intentée si Uber met fin au programme de test. Uber peut toujours demander une autorisation en bonne et due forme à l’État de Californie pour poursuivre sa phase d’essai à San Francisco en espérant que ce dernier ne lui tienne pas trop rigueur d'avoir voulu lui forcer la main.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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