Vins : la récolte est-elle menacée dans les régions viticoles ?

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Par Laure De Charette Modifié le 28 avril 2017 à 10h54
Vignes
@shutter - © Economie Matin
90 %9 bouteilles de vin sur 10 consommées en France sont françaises.

Les bouteilles de votre vin préféré risquent d’être plus rares, et donc plus chères.

Coup de froid sur les vignes

Alors que les producteurs de canards dans les Landes vivent des heures horriblement difficiles en raison de la grippe aviaire (et que le prix du foie gras va vraisemblablement exploser pour les consommateurs gourmands) ce sont bientôt les viticulteurs qui pourraient se retrouver dans une situation très délicate (et les prix du vin qui pourraient exploser…).

La faute au climat, et au froid hivernal qui s’est abattu ces derniers jours sur une large partie de la France.

-4 degrés en Gironde à certains endroits dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 avril, et cette nuit encore, on s’attendait à des températures négatives. C’est imparable, quand le gel arrive sur une végétation en plein réveil, cela ne fait pas de cadeaux.

20 % de pieds de vignes en souffrance

Par endroits, sur les coteaux les plus exposés au vent donc au froid, le taux de destruction atteint 90 à 100 % en moyenne. Le président du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux, Alla Sichel, craint que 20 % des pieds aient souffert du gel.

Ce qui arrive aux vignobles bordelais et girondins est arrivé à leurs collègues de Bourgogne, notamment dans le Chablis la semaine dernière. Pareil en Occitanie et dans l’est de la France. Le coprésident de l’interprofession des vins du sud-ouest parle de 10 à 15 % du vignoble détruit.

Des calamités agricoles

Il n’y a pas que les vignobles à avoir souffert du gel, les cultures fruitières aussi sont touchées.

Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture pour quelques jours encore, a déja dit que le régime d’indemnisation pour calamités agricoles serait activé une fois que l’étendue des dégâts sera connue.

A cela s’ajoute un autre problème : le déficit de pluviométrie sur ces derniers mois qui ressemble de plus en plus à la sécheresse de 1976.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.