Les bouteilles de votre vin préféré risquent d’être plus rares, et donc plus chères.
Coup de froid sur les vignes
Alors que les producteurs de canards dans les Landes vivent des heures horriblement difficiles en raison de la grippe aviaire (et que le prix du foie gras va vraisemblablement exploser pour les consommateurs gourmands) ce sont bientôt les viticulteurs qui pourraient se retrouver dans une situation très délicate (et les prix du vin qui pourraient exploser…).
La faute au climat, et au froid hivernal qui s’est abattu ces derniers jours sur une large partie de la France.
-4 degrés en Gironde à certains endroits dans la nuit de mercredi 26 à jeudi 27 avril, et cette nuit encore, on s’attendait à des températures négatives. C’est imparable, quand le gel arrive sur une végétation en plein réveil, cela ne fait pas de cadeaux.
20 % de pieds de vignes en souffrance
Par endroits, sur les coteaux les plus exposés au vent donc au froid, le taux de destruction atteint 90 à 100 % en moyenne. Le président du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux, Alla Sichel, craint que 20 % des pieds aient souffert du gel.
Ce qui arrive aux vignobles bordelais et girondins est arrivé à leurs collègues de Bourgogne, notamment dans le Chablis la semaine dernière. Pareil en Occitanie et dans l’est de la France. Le coprésident de l’interprofession des vins du sud-ouest parle de 10 à 15 % du vignoble détruit.
Des calamités agricoles
Il n’y a pas que les vignobles à avoir souffert du gel, les cultures fruitières aussi sont touchées.
Stéphane le Foll, le ministre de l’Agriculture pour quelques jours encore, a déja dit que le régime d’indemnisation pour calamités agricoles serait activé une fois que l’étendue des dégâts sera connue.
A cela s’ajoute un autre problème : le déficit de pluviométrie sur ces derniers mois qui ressemble de plus en plus à la sécheresse de 1976.