Logement : le leader Nexity supprime 500 emplois

La crise du logement n’est pas encore finie. Conséquence directe, le premier promoteur immobilier de France, Nexity, annonce licencier 500 personnes avant la fin de l’année 2024. La direction demande également une réforme de la fiscalité.

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 26 avril 2024 à 14h49
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500Nexity va supprimer 500 emplois face à la crise du logement.

Nexity supprime 500 postes

Dans un contexte de crise du logement, Nexity, le premier promoteur immobilier français, se voit obligé de restructurer ses effectifs. Jean-Claude Bassien, directeur général délégué de Nexity, confirme la suppression de 502 postes à travers un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Cette mesure, qui s'inscrit dans un effort de réduction des coûts, intervient alors que le secteur fait face à une hausse significative des coûts de construction et à une demande en berne. La raison : un accès plus difficile au crédit immobilier et la fin de certains avantages fiscaux.

Véronique Bédague, PDG de Nexity, souligne la gravité de la situation en expliquant que la chute du marché du logement collectif, qui a reculé de 40% en deux ans, nécessite des ajustements structurels. La promotion immobilière, particulièrement touchée, doit évoluer pour s'adapter à la réalité du marché.

Une réforme de la fiscalité attendue

La crise actuelle a déjà poussé près de 400 personnes à quitter l'entreprise avant l'annonce officielle du PSE. Une détérioration plus profonde du secteur est toujours redoutée. Nexity espère que ces changements lui permettront de réaliser des économies substantielles, avec des projections d'économies annuelles de 45 millions d'euros à partir de 2026.

Malgré ces coupes drastiques, Nexity milite pour une réforme de la fiscalité. Véronique Bédague plaide pour des mesures fortes pour attirer à nouveau les investisseurs dans le logement. Elle propose d'aligner la fiscalité des revenus locatifs sur celle plus avantageuse des revenus boursiers. Actuellement, les revenus locatifs sont soumis à une imposition plus lourde, pouvant atteindre jusqu'à 66,2% après abattement, en plus de la taxe foncière.

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Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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