« Plan Logement d’abord 2 »: le gouvernement veut en finir avec le sans-abrisme

Le « Plan Logement d'abord 2 » : une ambition renouvelée

Annoncé fin septembre par Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, le « Plan Logement d'abord 2 » vient d'être chiffré à 500 millions d'euros, soit une augmentation de 160 millions par rapport à son prédécesseur. Ce plan vise à transformer les solutions d'hébergement d'urgence en solutions de logement pérennes pour les sans domicile. L'objectif affiché est de « sortir plus de 800.000 personnes de la rue en dix ans », contre 440.000 grâce au premier volet du plan.

Le plan prévoit la création de 100.000 logements très sociaux en cinq ans pour les plus démunis, sans pour autant préciser les moyens d'y parvenir. S'ajoutent à cela la création de 10.000 places en pensions de famille pour les personnes isolées en situation d'exclusion, et 35.000 places en intermédiation locative, un dispositif permettant de sous-louer des logements à bas prix à des ménages défavorisés.

Interrogations et inquiétudes face à ce nouveau plan

Malgré cette augmentation de budget, les associations d'aide aux personnes sans abri ou mal logées s'interrogent sur l'efficacité de ce nouveau plan. En effet, lors de la précédente phase, 122.000 personnes sans domicile avaient pu accéder à un HLM, et 7.200 places en pensions de famille et 42.000 places d'intermédiation locative avaient été créées. Les associations redoutent donc que le « Plan Logement d'abord 2 » ne permette pas une véritable amélioration de la situation.

De plus, l'engorgement croissant du numéro 115, destiné à l'hébergement d'urgence, a été souligné. Le ministre assure que « l'objectif reste d'en finir avec le sans-abrisme », tout en reconnaissant les défis posés par la situation économique et les flux migratoires. Il rappelle que le nombre de places d'hébergement d'urgence est passé de 120.000 en 2017 à 203.000 aujourd'hui. Les associations, cependant, soulignent que les besoins ont explosé.