Un certificat électronique pour redonner ses lettres de noblesse à l’information

Utilisée à mauvais escient, l’intelligence artificielle peut être à l’origine de deep fakes et autres fake news, ces images détournées et actualités inventées de toutes pièces, souvent diffamatoires. Ces pratiques créent, en plus des interrogations sur le droit d’auteur, un déficit de confiance des lecteurs envers les médias.

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Par Michael Lakhal Publié le 16 avril 2024 à 5h00
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70%70% des Français estiment déjà s'être fait avoir par une « fake news ».
Si les photos retouchées doivent être mentionnées, les articles de presse ont encore un statut assez flou. A ce titre, Rachida Dati, Ministre de la Culture, s’est récemment prononcée en faveur d’une « certification dans la manière dont l’information est produite » dans le but de lutter contre les fausses informations et de redonner ses lettres de noblesses au secteur de la presse écrite.
Les fake news et faux réalisés par intelligence artificielle sont partout. Mais, parce que certains détournements sont plus vrais que nature, les lecteurs n’ont plus la même confiance qu’avant en leurs médias. Fort heureusement, en ce qui concernent les photos, certains détails comme doigt en plus sur la main, ombre effacée, ou silhouette trop retouchée vont facilement trahir l’auteur, et le doute est écarté. L’image en devient amusante. Mais pour ce qui est des textes, cela est plus compliqué car des solutions comme ChatGPT vont permettre d’obtenir des textes trompeurs, propices à la prolifération des fake news.
Actuellement, les procédés de chiffrement permettent de protéger documents et transactions par le biais de signatures et cachets électroniques garantissant l’identité de l’auteur, la date d’émission et l’intégrité d’un document. Étendre ce type de procédé aux articles de presse reviendrait à obliger les auteurs à les signer électroniquement afin d’en prouver l'authenticité et l'intégrité. On peut également imaginer un média ou une agence de presse avoir recours à l’horodatage qualifié afin de lier le contenu à une date et une heure précise, le protégeant, lui et toutes les métadonnées qu’il contient, de toute tentative de modification indésirable.
Ajouter une mention qui précise que l’article est signé, cacheté ou horodaté, est un premier pas dans la lutte contre la désinformation et le lecteur s’assure de lire un contenu fiable. Par la même occasion, l’auteur sera en mesure de prouver qu’il est bien à l’origine de son article, assurant alors une certaine traçabilité de l’information qu’il partage. »
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Michael Lakhal est Senior Product Marketing chez DocuSign.

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