Rénovation énergétique : le gouvernement envisage une solution intermédiaire

Face à l’urgence de la rénovation énergétique, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, envisage une approche progressive pour éviter une interdiction massive de la location des logements les moins performants en 2025.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 14 septembre 2023 à 17h10
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Le ministère du Logement souhaite arriver à 200.000 rénovations globales, en 2024. - © Economie Matin
200.000Le ministère du Logement souhaite arriver à 200.000 rénovations globales, en 2024.

Face à l'urgence de la rénovation énergétique, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, envisage une approche progressive pour éviter une interdiction massive de la location des logements les moins performants en 2025.

Des délais serrés pour une transition nécessaire

La loi Climat et Résilience a fixé des échéances ambitieuses : interdiction de louer les logements classés G dès 2025, suivis des logements « F » en 2028. Toutefois, le chemin vers cette transition s'annonce semé d'embûches. Les experts du secteur immobilier estiment qu'il faut compter trois ans pour concrétiser des travaux de rénovation énergétique en copropriété, alors que l'échéance fixée par le gouvernement pour les logements « G » est dans moins de deux ans.

Face à ce défi, le ministre du Logement, Patrice Vergriete, a évoqué une solution intermédiaire lors d’un entretien à FranceInfo le 12 septembre 2023. L'idée serait d'identifier les améliorations minimales permettant à un logement de passer de la catégorie « G » à « F ». Si ces travaux, réalisés au niveau individuel, s'avèrent abordables, ils pourraient offrir un sursis de trois ans aux propriétaires avant d'entreprendre des rénovations plus conséquentes nécessitant l'accord de la copropriété.

Des défis à relever pour une rénovation énergétique globale

Dans Les Échos, Yannick Ainouche, président de la fédération de diagnostiqueurs immobiliers CDI-Fnaim, souligne que si l'approche progressive est louable, elle ne doit pas occulter la nécessité d'une rénovation globale. Remplacer des fenêtres ou effectuer des améliorations mineures pourrait ne pas suffire pour répondre aux exigences de la loi. À long terme, l'objectif est d'atteindre au moins une étiquette « D », sachant que les logements de catégorie « E » seront également interdits à la location en 2034.

Toujours est-il qu’à l’heure actuelle, de nombreux propriétaires seront confrontés au défi suivant : le choix entre l'isolation intérieure et extérieure. De nombreux propriétaires privilégient l’isolation par l’extérieur pour éviter la perte de mètres carrés dans leur appartement, un critère crucial pour les petites surfaces. Mais l’isolation par l’extérieur, on le sait, nécessite l’aval de l’assemblée générale des copropriétaires et s’entreprend généralement tous ensemble. Cette préférence pourrait influencer la stratégie de rénovation adoptée, soulignant la complexité de la transition énergétique dans le secteur immobilier.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

1 commentaire on «Rénovation énergétique : le gouvernement envisage une solution intermédiaire»

  • Lemercier

    Le plus simple consiste pour les bailleurs privés concernés est de retirer le bien du marché locatif et de tenter de le vendre en limitant la « casse ». Tant que les pouvoirs publics voudront s’immiscer de façon excessive dans les rapports entre locataires et propriétaires il faudra se tenir à l’écart de l’immobilier.

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