Nouvelles révélations sur votre sommeil et votre cerveau

Une étude norvégienne révèle l’absence de lien direct entre le manque de sommeil et l’atrophie cérébrale, tandis que d’autres recherches mettent en lumière la complexité de notre rapport au repos nocturne.

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Par Rédaction Publié le 12 novembre 2023 à 13h00
Sommeil

Le sommeil, un impact surévalué ?

Les adultes dorment en moyenne 6 heures et 42 minutes par nuit, une durée souvent jugée insuffisante au regard des recommandations habituelles. Pourtant, une étude menée par l'université d'Oslo sur plus de 8 000 scanners cérébraux suggère que la durée du sommeil n'est pas associée à l'atrophie cérébrale. Les chercheurs ont observé que « les analyses transversales ont montré des relations en forme de U inverse, dans lesquelles une durée de 6 heures 30 était associée au cortex le plus épais et aux volumes les plus importants par rapport au volume intracrânien ». Ces résultats remettent en question les croyances populaires sur les dangers d'un repos court pour le cerveau.

Dans le même ordre d'idées, les travaux de neurobiologistes de l'université Northwestern ont révélé que la privation de sommeil sur une nuit entraîne une augmentation de la libération de dopamine et une amélioration de la plasticité synaptique, ce qui pourrait « recâbler » le cerveau pour maintenir une humeur positive. Ces découvertes suggèrent que le repos, bien que crucial pour la santé, pourrait avoir des effets moins dramatiques sur le cerveau que ce que l'on a longtemps pensé.

Une fenêtre sur le monde extérieur pendant le sommeil

Le sommeil est souvent perçu comme un état d'isolement du monde extérieur. Cependant, des études de l'Institut du cerveau et du service des pathologies du sommeil de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ont démontré que nous sommes capables d'entendre et de comprendre des mots pendant notre sommeil. Les chercheurs ont montré que des dormeurs sans troubles particuliers sont capables de capter des informations verbales transmises par une voix humaine, et d'y répondre par des contractions des muscles du visage. Cette capacité remarquable se manifeste de manière intermittente durant presque tous les stades du sommeil, ouvrant ainsi des fenêtres de connexion avec le monde extérieur.

Ces résultats, parus dans la revue Nature Neuroscience, ajoutent une couche de complexité à notre compréhension du repos. Ils suggèrent que même dans ce que nous considérons comme un état d'inconscience, notre cerveau continue d'interagir avec notre environnement d'une manière jusqu'alors insoupçonnée.

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