En 2025, de nombreux propriétaires se demandent s’ils devront s’acquitter de la taxe foncière, en forte hausse dans plusieurs territoires. Pourtant, des dispositifs bien précis permettent à certains profils d’être exonérés ou de bénéficier de réductions significatives. Personnes âgées, en situation de handicap ou modestes, plusieurs catégories sont concernées. Encore faut-il respecter des conditions strictes, souvent méconnues.
Handicap, âge, travaux : les profils exonérés de taxe foncière 2025

Un impôt local en mutation
Alors que la taxe d’habitation a définitivement disparu pour les résidences principales, la taxe foncière reste un levier essentiel pour les finances locales. Fixée annuellement par les collectivités territoriales, elle s’applique à tous les propriétaires d’un bien bâti ou non bâti. En 2025, elle fait l’objet de vives critiques, notamment en raison de sa hausse dans de nombreuses communes urbaines.
Mais cette fiscalité n’est pas uniforme. Depuis le 25 août 2025, le site officiel du ministère de l’Économie a rappelé que certaines catégories de contribuables peuvent être exonérées de taxe foncière. Cela concerne particulièrement les personnes âgées, les titulaires de certaines allocations, ou encore ceux ayant réalisé des travaux énergétiques.
Personnes âgées : exonération ou réduction selon l’âge et les ressources
Les personnes âgées constituent l’une des cibles principales des exonérations prévues pour la taxe foncière. Deux tranches d’âge sont distinguées, chacune avec ses propres mécanismes.
D’une part, les propriétaires âgés de plus de 75 ans au 1ᵉʳ janvier 2025 peuvent être exonérés totalement de taxe foncière sur leur résidence principale. Mais à une condition : leur revenu fiscal de référence ne doit pas dépasser 12 679 euros pour une part, majoré de 3 386 euros par demi-part supplémentaire, comme le précise le site impots.gouv.fr (mise à jour du 19 septembre 2016, seuils maintenus pour 2025).
D’autre part, ceux âgés de 65 à 75 ans peuvent bénéficier d’un dégrèvement forfaitaire de 100 euros, à condition que leur revenu respecte les plafonds établis. Ces allègements ne concernent toutefois pas la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), qui reste exigible même en cas d’exonération de la taxe foncière.
Handicap et revenus modestes : des dispositifs ciblés mais exigeants
Les personnes handicapées peuvent aussi prétendre à une exonération, sous certaines conditions. Le site du ministère de l’Économie stipule clairement : « Vous pouvez être totalement exonéré de taxe foncière pour votre habitation principale […] les titulaires de l’allocation aux adultes handicapés, lorsque le montant de leur revenu fiscal de référence […] n’excède pas la limite prévue à l’article 1417‑I du Code général des impôts ».
La plateforme monparcourshandicap.gouv.fr complète cette règle : « Les personnes handicapées peuvent bénéficier d’exonérations de la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties ». Il s’agit d’un dispositif précieux pour de nombreux foyers en situation de vulnérabilité, mais il suppose une vigilance accrue sur les plafonds de revenus.
En cas de perte de droit (par exemple, amélioration de la situation ou changement d’allocation), le bénéfice de l’exonération est maintenu pendant deux ans, suivi d’un abattement sur la valeur locative de deux tiers la troisième année, puis d’un tiers la quatrième. Cette mesure de transition a été confirmée par le site officiel service-public.fr en 2025.
Enfin, les propriétaires modestes, qu’ils soient âgés ou non, peuvent demander un plafonnement de la taxe foncière à 50 % de leurs revenus. À condition que leur revenu fiscal de référence ne dépasse pas 29 947 euros pour une part (selon Capretraite.fr, 27 juin 2025), et qu’ils ne soient pas redevables de l’IFI. La demande s’effectue via le formulaire 2041‑DPTF‑SD, à déposer avant le 31 décembre 2026.
Travaux, logements neufs, vacance : exonérations temporaires possibles
Outre les critères sociaux, certains propriétaires peuvent bénéficier d’une exonération temporaire, liée à des caractéristiques physiques du bien ou à des travaux récents.
Première situation : les logements neufs ou reconstruits. Ceux-ci ouvrent droit à une exonération de taxe foncière pendant deux ans, à condition d’en faire la demande dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux. Une mesure confirmée sur le portail economie.gouv.fr (25 août 2025).
Deuxième cas : les travaux d’économie d’énergie. Si vous réalisez des aménagements permettant d’améliorer les performances énergétiques de votre bien, certaines collectivités peuvent, sur délibération, accorder une exonération jusqu’à trois ans. « Certaines collectivités territoriales peuvent décider, sur délibération, de vous exonérer totalement ou partiellement de taxe foncière pendant trois ans, si vous réalisez des travaux d’économie d’énergie », indique le ministère cité par Boursorama le 26 août 2025.
Troisième hypothèse : les logements vacants. Si l’inoccupation est involontaire (travaux, sinistre, procédure…), dure au moins trois mois consécutifs et concerne la totalité du bien, un dégrèvement calculé au prorata mensuel peut être accordé.
À noter enfin que les personnes âgées ou handicapées intégrant un établissement d’hébergement peuvent rester exonérées de taxe foncière sur leur ancienne résidence, à condition que celle-ci ne soit plus occupée (service-public.fr, 2025).