Taxe foncière : pas une si forte hausse en 2024

L’année 2024 s’annonce comme une période de modération pour la taxe foncière, selon le baromètre de Finances et Stratégies Locales. Après une augmentation importante en 2023, cette nouvelle est accueillie avec un certain soulagement par les propriétaires.

Stephanie Haerts Economie Matin
Par Stéphanie Haerts Modifié le 27 mai 2024 à 16h09
taxe foncière
1,2%Hausse moyenne de 1,2% dans les grandes villes pour la taxe foncière de 2024, malgré un contexte d'inflation.

Un soulagement relatif

En 2023, la flambée des taxes foncières avait mis à mal le budget de nombreux propriétaires, particulièrement dans les grandes villes comme Paris, où le taux avait bondi spectaculairement. Selon le baromètre de Finances et Stratégies Locales de mai 2024, cette année, le scénario est plus clément. La hausse moyenne s'établit à 1,2% dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Des villes comme Grenoble et Angers, échaudées par les hausses précédentes, ont opté pour un gel de cette imposition pour 2024, apportant un certain répit.

Même dans les communes où le taux de prélèvement reste inchangé, les propriétaires ne sont pas à l'abri d'une augmentation. En effet, la taxe foncière est automatiquement ajustée à l'inflation annuelle, qui s'ajoute à toute hausse locale. Pour 2024, cela représente une augmentation systématique de 4% sur tous les biens immobiliers, calculée sur la base de l'inflation du mois de novembre de l'année précédente.

Des disparités importantes entre villes

Cependant, toutes les communes n'adoptent pas la même approche. Certaines, comme Nice, Saint-Étienne et Annecy, affichent des augmentations bien supérieures à la moyenne, excluant l'inflation. À Nice, par exemple, la taxe foncière augmentera de 19%. Cette variation dépend largement des décisions locales et des besoins en financement des services municipaux. Malgré ces augmentations ciblées, l'inflation globalement en recul laisse espérer une modération continue pour 2025.

L'annonce de ces hausses modérées et ciblées a suscité diverses réactions parmi les propriétaires et les élus locaux. Alors que certains applaudissent la prudence fiscale, d'autres expriment leur frustration face à des augmentations qu'ils jugent encore trop élevées dans le contexte économique actuel. Les décideurs municipaux, quant à eux, sont partagés entre la nécessité de financer les services locaux et le désir de ne pas alourdir davantage la charge fiscale des citoyens.

Stephanie Haerts Economie Matin

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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