TGV M : un lancement repoussé à 2026

Les premiers trajets commerciaux du TGV M, nouvelle génération de trains à grande vitesse de la SNCF, n’auront finalement pas lieu avant début 2026. Initialement prévu pour 2023-2024, puis pour la fin 2025, ce calendrier glissant suscite des interrogations. Pourtant, SNCF Voyageurs assure qu’il ne s’agit pas d’un nouveau retard, mais d’un ajustement conforme aux prévisions communiquées ces derniers mois.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 5 février 2025 à 9h11
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Roissy-en-France, France - 27 June 2022: Passengers boarding TGV high-speed train at Paris-CDG airport railroad station - © Economie Matin
115La SNCF a commandé 115 rames de TGV M.

Selon le syndicat Sud-Rail, qui a publié un tract le 1er février, les premières circulations commerciales du TGV M débuteront neuf ans après la commande des rames. « Le rythme de livraison serait de 12 rames par an à partir de 2026, avec un objectif de 15 rames en 2027-2028, puis 18 rames en 2028 », détaille le syndicat.

Des délais qui s’allongent pour le TGV M

La SNCF, quant à elle, espérait pouvoir mettre en service quelques rames dès l’hiver 2024-2025 sur l’axe Sud-Est, notamment pour répondre à la demande croissante des voyageurs. « On manque cruellement de trains », a récemment souligné Christophe Fanichet, président de SNCF Voyageurs, comme le rappelle BFMTV.

Si ce report s’explique en partie par des ajustements techniques, la SNCF et Alstom insistent surtout sur l’importance des essais en conditions réelles. Le transporteur et l’industriel doivent mener à bien des tests de fiabilité sur un million de kilomètres avant d’autoriser l’exploitation commerciale des rames.

Ces essais ont mis en lumière plusieurs défis techniques, notamment des problèmes liés au système de batterie électrique et des vibrations en cabine, que la SNCF affirme avoir résolus. Cependant, Sud-Rail évoque encore des « usures prématurées des tables de roulement », laissant entendre que tout n’est pas complètement réglé.

Alstom assure de son côté que le calendrier initial est respecté et met en avant le poids administratif des procédures de certification européenne. « Les essais se poursuivent et permettront d’affiner le calendrier précis », a précisé un porte-parole de SNCF Voyageurs.

Un enjeu stratégique pour la SNCF

La commande de 115 rames pour un montant total de 3,5 milliards d’euros représente un investissement majeur pour SNCF Voyageurs. Ce nouveau TGV est conçu pour offrir une capacité accrue avec ses neuf voitures par rame, permettant d’accueillir environ 100 passagers de plus que les modèles actuels (soit 740 sièges).

L’opérateur mise également sur une réduction de 30 % des coûts de maintenance et une exploitation plus intensive : 540.000 kilomètres par an contre 450.000 pour les rames Inoui. Par ailleurs, sa conception modulable permettra d’adapter l’aménagement intérieur selon les besoins, en transformant une voiture de première classe en seconde, ou en créant des espaces pour les vélos et les bagages.

Malgré les ajustements de calendrier, la SNCF maintient sa confiance dans le projet et prévoit même d’augmenter le nombre de rames commandées au-delà des 115 prévues. Un pari stratégique pour répondre à la demande croissante du rail en France et en Europe.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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