Transport : l’avion retrouve la cote grâce aux compagnies low-cost

Un passager sur deux choisit une compagnie low-cost

Bonne nouvelle pour le secteur aérien français se rapproche enfin de son niveau pré-crise sanitaire. Pour rappel, celle-ci avait engendré une chute de près de 70 % du trafic sur la seule année 2020. L'Union des aéroports français (UAF) précise dans son bilan de 2023 que près de 200 millions de voyageurs sont passés dans les couloirs des aéroports français, ce qui représente une hausse de +14,2 % par rapport à 2022. Une performance qui reste néanmoins inférieure de 7,3 % en comparaison avec l'année 2019.

Cette augmentation a surtout été le fait des compagnies low-cost. Celles-ci ont réussi à capter près de la moitié (43,2 %) du trafic aérien français, soit +8 % par rapport à 2020. Avec l'inflation, les voyageurs se tournent de plus en plus vers ces compagnies aériennes telles que Volotea, Vueling, easyJet, Ryanair, Transavia, etc. Il faut dire que leurs prix sont particulièrement attractifs : ils sont en moyenne de -20 % moins chers que ceux proposés par les compagnies traditionnelles.

Une dynamique contrastée suivant les aéroports

Certains aéroports ont particulièrement bénéficié de cette tendance. Beauvais, par exemple, a vu sa fréquentation presque doubler (41,6 %), et celle de Tarbes-Lourdes Pyrénées augmenter de +26,5 % entre 2019 et 2023. Malgré ces perspectives encourageantes, tous les aéroports n'ont pas eu la chance de profiter de cette reprise du secteur aérien. Les aéroports bretons, tels que Brest et Rennes, ont vu leur fréquentation chuter respectivement de 34,4 % et 30,2 %. Celui de Strasbourg et de Toulouse-Blagnac n'ont pas été épargnés, affichant des baisses de 21,8 % et 18,9 %. La raison ? La baisse des voyages d'affaires.

Si les compagnies low-cost ont indéniablement contribué à la reprise du trafic, c'est parce que ces dernières ciblent avant tout les voyages de loisirs et les trajets sur les courts et moyens courriers. Pour Thomas Juin, président de l'UAF, le trafic aérien devrait retrouver son niveau d'après pandémie au cours de l'année 2024. La tendance devrait néanmoins faiblir dans les prochaines années, notamment du fait de durcissement des réglementations européennes qui visent à décarboner le secteur. Les compagnies ainsi que les aéroports n'auront d'autre choix que d'investir massivement, ce qui, in fine, risque de se répercuter sur le prix des billets d'avion.