Le 25 août 2025, Donald Trump a de nouveau menacé la Chine de surtaxes massives, visant les aimants en terres rares. Le président des États-Unis, déjà engagé dans un bras de fer commercial depuis son retour à la Maison-Blanche, a promis d’imposer jusqu’à 200 % de droits de douane si Pékin ne libérait pas davantage ses exportations
Terres rares : Trump menace la Chine de 200 % de droits de douane
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Published on 26 août 2025 17h30
Trump, la Chine et les terres rares : un bras de fer sans filet
« Ils doivent nous donner des aimants. S’ils ne nous en donnent pas alors nous leur imposerons des droits de douane autour de 200 %. » La formule est brutale, à l’image du style Trump. Prononcée à Washington après une rencontre avec le président sud-coréen, elle a immédiatement fait réagir. L’ancien magnat de l’immobilier a ciblé directement Pékin, accusée de profiter de sa position dominante sur le marché des terres rares.
Et ce n’est pas une menace en l’air. Car la Chine contrôle près de 90 % de la production mondiale, rappelle Investopedia. Ces minerais, transformés en aimants de haute performance, sont vitaux. Sans eux, pas de voitures électriques, pas de smartphones, pas de missiles de précision. « La Chine intelligemment a pris le monopole des aimants du monde », a résumé Trump dans des propos rapportés par Reuters. Et si Pékin bloque les robinets, l’industrie américaine suffoque.
Le timing n’est pas anodin. Une trêve commerciale de 90 jours a été prolongée jusqu’à novembre 2025, le temps de négocier. Pékin a desserré un peu ses restrictions sur les exportations. Washington a levé partiellement les freins sur les semi-conducteurs. Mais la hache de guerre n’a jamais été enterrée. Et Trump le répète : si la Chine ne joue pas le jeu, la facture sera salée. Très salée.
Un monopole de la Chine sur ces matériaux
Pourquoi cette obsession pour les aimants ? Parce qu’ils cristallisent la dépendance. Les États-Unis peuvent produire du pétrole, du gaz, du maïs. Mais pas ces matériaux critiques. Ils doivent les acheter, et souvent à la même adresse : Pékin. Le quasi-monopole chinois fait trembler les chaînes de valeur, de l’automobile à la défense.
« Ils ont le monopole, mais ils doivent nous donner des aimants. Sinon, ce sera 200 % de droits de douane », a martelé Trump. La formule claque, mais derrière, c’est tout un modèle économique qui se tend. Car une surtaxe de cette ampleur ferait grimper les prix aux États-Unis, sur tout : batteries, moteurs, électronique. Les industriels redoutent déjà une flambée des coûts.
Mais Trump calcule autrement. Il veut forcer la Chine à céder du terrain, à ouvrir ses robinets d’exportation. Une logique de rapport de force, fidèle à son premier mandat. À l’époque déjà, il avait imposé des droits de douane massifs sur l’acier et l’aluminium. Aujourd’hui, c’est plus stratégique encore. Car derrière ces terres rares, il y a la course mondiale à l’énergie verte, à l’intelligence artificielle, à l’armement de demain.