Pour les usagers des Vélib’, un changement intervient. Désormais, la nouvelle grille tarifaire entre en vigueur. Mauvaise nouvelle pour votre porte-monnaie : les prix sont plus élevés.
Vélib’ : les nouveaux tarifs entrent en vigueur

Les nouveaux tarifs des Vélib’ entrent en vigueur
Depuis ce mardi 12 août 2025, le service Vélib’ Métropole, déployé à Paris et dans la petite couronne, applique de nouveaux tarifs à tous ses abonnés, actuels comme futurs. Si le montant des hausses varie en fonction des formules, les conséquences sur les trajets, les habitudes et la perception du service public sont, elles, immédiates. À première vue, la hausse des tarifs annoncée fin juillet 2025 pourrait sembler bénigne. Pourtant, les chiffres dessinent une réalité bien plus raide.
Le forfait V-Plus, longtemps maintenu à 3,10 euros par mois, bondit à 4,30 euros, soit une augmentation de près de 40 %. « Le tarif n’avait pas changé depuis 2018 », tente de justifier la société. Ce tarif donne toujours accès à 30 minutes gratuites en vélo mécanique, mais au-delà, chaque demi-heure est facturée 1 euro. Quant aux vélos électriques, les 45 premières minutes coûtent désormais 2 euros, puis 2 euros par tranche de 30 minutes. Même constat du côté du forfait V-Libre qui, s’il restait gratuit jusque-là, exige désormais 6 euros à l’inscription. Ce montant inclut 90 minutes de crédit à utiliser sur les trajets à venir.
Et la formule V-Max, souvent présentée comme le nec plus ultra du réseau, ne fait pas exception. Bien que le tarif mensuel de 9,30 euros reste inchangé, le changement est ailleurs. Jusqu’alors, deux trajets quotidiens en vélo électrique, gratuits pendant 45 minutes, étaient inclus. Ce n’est plus le cas. Chaque trajet est désormais facturé 0,50 euro, même pour les abonnés fidèles.
Hausse des prix Vélib’ : le vélo électrique victime de son succès
Derrière cette refonte tarifaire se cache un mal bien plus profond : le vandalisme chronique et les tensions logistiques. En plein été, ce ne sont pas moins de 3 000 vélos manquant à l’appel sur les 20 000 que compte le parc. Et le rythme des dégradations atteint des sommets, avec 640 Vélib’ vandalisés chaque semaine, contre 230 auparavant.
La réponse institutionnelle se veut pragmatique : mieux réguler, renforcer les équipes techniques et réaménager une centaine de stations d’ici fin 2025. Pour éviter que la mécanique ne déraille complètement, les responsables ont imposé un plafond tarifaire : 18 euros maximum pour une course en vélo mécanique et 38 euros pour une course électrique. Reste à voir l’impact sur les usagers des Vélib’.
