Le marché automobile français reprend des couleurs. Les ventes de voitures électriques atteignent un sommet inédit en septembre 2025, tirant vers le haut un secteur en quête de relance et confirmant la dynamique de Renault.
Les voitures électriques atteignent une part de marché record en septembre

Le 30 septembre 2025, les chiffres officiels des immatriculations sont tombés. Le marché français de l’automobile a progressé de 0,97 % sur un an, atteignant 140 354 unités. Derrière cette hausse modeste se cache un véritable changement avec l’explosion des voitures électriques, qui représentent désormais 22 % des ventes mensuelles et atteignent un record historique. Ce virage illustre à la fois le succès des politiques publiques et la montée en puissance de modèles phares comme la Renault 5 E-Tech et le Tesla Model Y.
Une hausse générale portée par l’électrique
Les immatriculations totales ont progressé en septembre, mais c’est bien l’électrique qui en est le moteur. D’après BFM TV, 31 439 voitures électriques ont trouvé preneur en un mois, soit une part de marché de 22 %. Sur les neuf premiers mois de l’année, la part cumulée atteint 18,3 %. Cette percée témoigne de l’ancrage rapide de la motorisation zéro émission dans les choix des consommateurs français.
La croissance de ce segment est soutenue par les aides publiques. « La nouvelle formule du bonus électrique (…) pour les particuliers donne déjà des résultats positifs », a expliqué Marie-Laure Nivot, porte-parole du CCFA, citée par BFM TV. Ces incitations expliquent en partie pourquoi l’électrique compense la stagnation des ventes thermiques. Fin 2024, la France comptait déjà 1,3 million de voitures 100 % électriques en circulation. Le marché poursuit donc une accélération structurelle, loin d’un simple phénomène conjoncturel.
L’exploit de Tesla et le retour du Model Y
Le mois de septembre a consacré un retour au premier plan du Tesla Model Y. Avec 4 844 unités immatriculées, il s’impose comme le modèle électrique le plus vendu en France. Cette performance symbolique confirme le regain de dynamisme de la marque américaine, dont les ventes ont progressé de 2,74 % en France en septembre. Ce succès ne doit cependant pas masquer la régularité de Renault. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la Renault 5 E-Tech cumule 21 734 immatriculations, contre 15 666 pour le Model Y sur la même période.
La citadine électrique, appuyée par le dispositif de leasing social, illustre la capacité de l’industrie française à rester compétitive sur un segment en pleine effervescence. Ce duel Renault-Tesla souligne la recomposition du paysage automobile où les ventes de voitures électriques redéfinissent les rapports de force. Le symbole est fort. Tesla, longtemps menacée par une forte concurrence, retrouve un élan tandis que Renault capitalise sur une stratégie orientée vers l’accessibilité. Ce face-à-face s’annonce comme l’un des grands feuilletons de la transition énergétique en France.
Le boom électrique en BtoB et les clés de Renault
Le record observé ne se limite pas aux particuliers. Le segment BtoB connaît lui aussi une envolée spectaculaire. En septembre 2025, les immatriculations de voitures électriques destinées aux flottes ont bondi de 43,6 % sur un an, atteignant 9 692 unités. Ce chiffre inédit porte la part de marché de l’électrique à 24,7 % dans le secteur des flottes, confirmant une adoption accélérée par les entreprises et administrations. Renault profite particulièrement de cette dynamique. Le constructeur a immatriculé 1 684 modèles électriques dans le seul canal BtoB en septembre. Son Scenic E-Tech figure d’ailleurs au deuxième rang des modèles les plus demandés par les flottes françaises.
Cette percée conforte Renault comme un acteur central de la transition énergétique nationale, capable de séduire à la fois les particuliers et les professionnels. Cette bascule démontre que l’électrique n’est plus seulement un choix individuel. La demande des entreprises, soucieuses de réduire leur empreinte carbone et d’anticiper les zones à faibles émissions, renforce la tendance. Elle pourrait agir comme un accélérateur durable de la mutation du parc automobile français, qui compte déjà plus d’un million de véhicules électriques en circulation.
