Faut-il redéfinir le viol en France pour y intégrer explicitement la notion de consentement ? Alors que ce débat anime les sphères politiques et juridiques, des réformes similaires dans d’autres pays européens ont déjà montré leurs forces… et leurs faiblesses.
Viol : le non-consentement entre enfin dans la loi

En France, le viol est défini comme « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. ». Cette définition reste nonobstant muette sur la notion explicite de consentement, ce qui limite d'ailleurs les capacités des juges à évaluer certains contextes d’agressions.La proposition de loi de Marie-Charlotte Garin, députée écologiste, vise à intégrer la notion de non-consentement, à savoir : « Constitue un viol tout acte sexuel commis sans le consentement libre, éclairé et explicite de la victime. »
Selon le Ministère de l’Intérieur, seulement 10 % des victimes de viol déposent plainte en France, et parmi elles, un très faible pourcentage voit leur agresseur condamné. Des chiffres qui souligne l’urgence de mieux protéger les victimes et d’adapter la loi pour répondre à leurs réalités. C’est ce que souhaite faire la députée Marie-Charlotte Garin (écologiste) dans le cadre de sa proposition de loi.