Vivendi : le groupe Bolloré va scinder ses activités

Le géant des médias, le groupe Vivendi détenu par Vincent Bolloré, annonce la scission en plusieurs parties de ses activités. Ce changement vient d’être largement validé par les actionnaires.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 10 décembre 2024 à 16h30
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Vivendi : le groupe Bolloré va scinder ses activités - © Economie Matin
30%Vincent Bolloré possède toujours 30 % des parts du groupe Vivendi.

Le groupe Vivendi scindé en 4 entités

Le groupe Bolloré, sous la direction de Vincent Bolloré, entre dans une phase cruciale de son histoire. En effet, le projet de scission des activités de Vivendi, approuvé à plus de 97,5 % par les actionnaires, marque un tournant stratégique majeur. Cette restructuration vise à optimiser la valorisation des actifs et à renforcer la compétitivité sur des marchés spécifiques.

La décision de scinder Vivendi en quatre entités découle d’une problématique récurrente : la décote conglomérale. Depuis la séparation avec Universal Music Group en 2021, Vivendi voit sa valeur boursière sous-évaluée. Selon Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance de Vivendi et fils de Vincent Bolloré, cette situation est un frein au développement.

La scission permettra de créer quatre entités indépendantes cotées en Bourse. D’un côté, Canal+ : réputé pour ses contenus audiovisuels, sera coté à Londres. Le géant de la communication Havas rejoindra la Bourse d’Amsterdam. Par ailleurs, le Louis Hachette Group, l’acteur clé de l’édition, sera coté à Paris sur le marché Euronext Growth. Enfin, la holding Vivendi restera à la Bourse de Paris.

Les enjeux économiques et stratégiques

Selon Yannick Bolloré, cette scission doit à terme générer de la valeur. Elle permettra une allocation directe des actions de chaque nouvelle entité aux actionnaires actuels de Vivendi. Ainsi, pour chaque action Vivendi détenue, les investisseurs recevront une action de Canal+, Havas et Louis Hachette Group. Cependant, cette réorganisation suscite des inquiétudes parmi certains actionnaires minoritaires, qui craignent un renforcement du contrôle de Vincent Bolloré. Ce dernier, via le groupe Bolloré, détient déjà près de 30 % des parts de Vivendi, une position stratégique qui pourrait se consolider davantage.

Cette opération est également perçue comme une réponse à la concurrence accrue dans les secteurs des médias, de la communication et de l’édition. En scindant ses activités, Vivendi pourra adopter des stratégies plus ciblées et se spécialiser davantage.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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