Voiture électrique : seulement 13% des Français prêts à sauter le pas

L’intérêt pour les voitures électriques progresse, mais la majorité des Français reste attachée aux moteurs thermiques, même à prix égal. Si certains profils se montrent plus ouverts à l’électrique, les freins restent nombreux : culturels, économiques, pratiques.

Jean Baptiste Le Roux
By Jean-Baptiste Le Roux Published on 4 juin 2025 9h00
Un peu plus d'un Français sur dix serait prêt à passer à la voiture électrique, à prix équivalent à une voiture thermique. Pixabay
Un peu plus d'un Français sur dix serait prêt à passer à la voiture électrique, à prix équivalent à une voiture thermique. Pixabay - © Economie Matin

Voiture électrique : des freins persistants, malgré une offre dynamique

L’année 2024 a vu exploser l’offre de voitures électriques, avec une croissance spectaculaire par rapport aux motorisations thermiques. Pourtant, cette dynamique industrielle ne se reflète pas dans les intentions d’achat. À prix égal, une très faible part des Français (13%) opte spontanément pour une voiture électrique. C'est ce que révèle un sondage Ifop pour La Centrale. Cela révèle un écart net entre l’offre disponible et les attentes réelles des consommateurs.

Les freins sont multiples. Le coût d’acquisition n’est pas le seul obstacle. De nombreuses personnes expriment des inquiétudes sur le coût d’entretien, notamment le remplacement de la batterie. À cela s’ajoute un manque de visibilité sur la fiabilité des véhicules d’occasion, souvent perçus comme plus complexes à évaluer que les modèles thermiques. Le passage à l’électrique reste donc, pour beaucoup, une source d’incertitude.

Une adoption sociale à deux vitesses

Le rejet de la voiture électrique n’est pas uniforme. Certaines catégories de la population y sont plus favorables. Les jeunes adultes, les Franciliens et les ménages les plus aisés montrent davantage de curiosité pour cette technologie. Chez les 18-34 ans, l’adhésion est nettement plus forte, notamment pour des raisons écologiques et économiques à long terme.

En revanche, en zone rurale ou chez les familles aux revenus modestes, la prudence domine. Ces publics voient dans l’électrique une promesse encore floue, inadaptée à leurs besoins quotidiens. Le manque de bornes de recharge, l’autonomie encore jugée limitée, ou les contraintes de recharge à domicile freinent fortement l’achat. Résultat : l’hybride apparaît comme une voie médiane, plus rassurante pour une transition progressive.

Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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