Comment aller vers une « autre façon d’entreprendre » ?

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Par Jacques Martineau Publié le 21 novembre 2018 à 6h01
France Difficultes Entreprendre Pme Entreprises
50%On estime aujourd'hui la perte de temps, en procédures et en réunions inutiles, à plus de 50% du temps travaillé.

Comment sensibiliser les dirigeants et les responsables de l’importance croissante d’avoir, dans le temps, une vision « globale et précise » de l’entreprise, d’apprécier et de comprendre le rôle de « l’humain » dans l’action ? Devant un ensemble de contraintes, qui nuisent à leur efficacité et face à une concurrence accrue, dans une mondialisation des marchés, les grandes (GE/GI), les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et parfois les moyennes (ME/MI) sont en perte d’efficacité, mais surtout en manque d’« efficience », non maîtrisée.

A la recherche permanente de l’« efficience »...

Un immense gâchis en temps, en procédures et en réunions inutiles existe dans la majorité de ces entreprises, hors aléas et contretemps naturels. On estime aujourd’hui cette perte à plus de 50% du temps travaillé. Si l’efficacité n’est pas à mettre en cause, la mobilisation « à n’importe quel prix » pour satisfaire le client et parvenir au résultat peut dépasser l’entendement ! Au delà de l’efficacité, parler d'« efficience » peut surprendre. Et pourtant gagner quelques pour cent, entre 5 à 10% sur le temps « perdu », suffiraient à changer totalement la « donne » économique et financière de l’entreprise.

L’entreprise est un système complexe difficile à appréhender. Cette complexité est directement liée à son statut, public ou privé, à la nature de ses activités, à sa taille, à sa culture mais aussi à ses réussites et à ses échecs, et, bien entendu, aux mentalités et aux comportements de ses acteurs. L’entreprise est également soumise à des variables externes difficilement identifiables et non directement maîtrisables, de plus en plus critiques.

Une « autre façon d’entreprendre » avec le concept TEAM

Tout le problème du chef d’entreprise ou des responsables, c’est d’être en mesure de démêler cet écheveau qui a une tendance permanente à se reconstituer. Pour y parvenir il faut avoir une vision à la fois globale et précise du système. C’est l’objet du « concept TEAM ». (Travailler Ensemble dans l’Action Mieux)

L’entreprise est bâtie autour de trois axes fondamentaux : l’un « économique », en référence au marché, au client et l’environnement concurrentiel, l’autre « technique », en relation avec le savoir-faire, les moyens et la production, le troisième « humain », relatif aux hommes, au management et à l’organisation. La combinaison de ses trois composantes, trièdre orthonormé, correspondant à une triple adéquation demandes-offres-compétences, détermine dans sa diversité, un volume qui constitue le « domaine d’existence » de l’entreprise.

Tout écart non maîtrisé conduit à sortir de ce « domaine ». Mais exister ne suffit pas. La composante « temps » est déterminante. Elle interfère avec sa singularité sur chacun des axes. A l’intérieur de son « domaine d’existence », l’entreprise a ses secteurs privilégiés qui garantissent ses « valeurs ». Pour gagner, il lui faut donc en permanence rechercher la performance en favorisant sur chacun des axes, trois facteurs indissociables : la « réactivité », la « cohérence globale » et la « dynamique ». Ce sont ces facteurs, attributs indispensables de ce concept, que l’on doit prendre en compte en toutes circonstances à la fois dans les choix et dans l’action. Dans cette nouvelle approche, le concept TEAM contribuera automatiquement à ce « plus d’efficience » recherché.

Les conditions du « progrès »

S’attribuer la possibilité d’avoir une nouvelle et meilleure vision globale et précise de l’entreprise est indispensable pour progresser. Au delà de problèmes financier et économique, de concurrence et de marché, l’avenir de ces entreprises dépendra en priorité du facteur « humain ». C’est grâce à lui et à la façon dont sera gérer l’ensemble des collaborateurs avec le souci de formation, de valorisation des compétences et de performance que la mobilisation répondra au besoin et à la demande. Ce sont les conditions du progrès…

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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