Trains annulés, lignes perturbées, week-ends prolongés compromis : la grève SNCF du 5 au 11 mai va fortement impacter les déplacements. Le ministre prévient : les usagers doivent s’organiser au plus vite.
Grève SNCF des ponts de mai : le gouvernement sonne l’alerte maximale

À peine confirmée, la mobilisation des cheminots du 5 au 11 mai secoue déjà les usagers. Le ministre Philippe Tabarot tire la sonnette d’alarme et appelle à « ne pas instrumentaliser la grève ».
Grève SNCF : une « semaine noire » annoncée du 5 au 11 mai
Le ministre des Transports Philippe Tabarot n’a pas mâché ses mots ce 24 avril 2025 sur RTL : « Ce mois de mai s’annonce difficile, les usagers doivent avoir rapidement des informations pour s’organiser. » En ligne de mire, la grève prévue du 5 au 11 mai à l’appel de la CGT-Cheminots et SUD-Rail. Plusieurs mouvements distincts s’enchaîneront, notamment ceux des conducteurs le 7 mai et des contrôleurs les 9, 10 et 11 mai, à l’initiative du CNA, un collectif à l’origine des fortes mobilisations de Noël 2022 et février 2024.
Le conflit prend sa source dans l’impasse sur les plannings et les primes de travail. Selon Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de SUD Rail, « la réunion aurait pu se terminer au bout de deux minutes », la direction SNCF ayant fermé la porte à toute évolution. Ce bras de fer avec la branche Voyages alimente une frustration de plus en plus, notamment chez les contrôleurs, deuxièmes en nombre mais essentiels à la circulation des trains.
Des conséquences lourdes pour la SNCF… et pour vous les voyageurs !
Le ministre insiste : « Une journée de grève, c’est dix millions d’euros qui ne sont pas investis dans le réseau. » Il dénonce l’usage systématique de la grève comme levier et appelle à reprendre le dialogue. En parallèle, les voyageurs s’adaptent : selon Kombo, les annulations de billets SNCF pour le 8 mai ont bondi de 50 %, les ventes de billets Trenitalia sur Paris-Lyon grimpent de 20 %, et les billets de bus explosent (+25 % sur Paris-Lyon et Paris-Lille).
Au-delà de la crise sociale, Philippe Tabarot a élargi le débat : « Nous n’investissons pas suffisamment », a-t-il reconnu. Il entend relancer les discussions sur le financement des infrastructures à partir du 5 mai à Marseille, lors d’une conférence de dix semaines. Objectif : trouver de nouvelles sources de financement, revoir les relations avec les concessionnaires autoroutiers et épargner les usagers de routes nationales d’une éventuelle tarification.