L’année 2023 sera difficile pour l’activité économique de l’Union européenne et pour la zone euro. La Commission a toutefois revu ses prévisions de croissance à la hausse.
Bruxelles prévoit une croissance plus élevée et une inflation plus basse en 2023
L'Union européenne a échappé à la récession cet hiver, se réjouit la Commission européenne dans un communiqué. Une contraction du produit intérieur brut était en effet à craindre lors du quatrième trimestre 2022, il n'en a finalement rien été. L'exécutif européen a revu ses prévisions de croissance à la hausse : elle devrait s'établir à 0,8% (+0,5 point) dans l'UE, et à 0,9% (+0,6 point) dans la zone euro. Certes, ce n'est pas grand par rapport au taux de croissance de 3,5% enregistré l'an dernier. Toutefois, la situation pourrait être bien pire en raison de la guerre en Ukraine, de l'inflation généralisée et de la flambée des prix de l'énergie.
Des prévisions de croissance plus optimistes
La Commission se réjouit de voir les « développements favorables depuis l’automne [qui] ont amélioré les perspectives pour cette année », en particulier les prix de gros du gaz dont les prix ont chuté « bien en dessous de leur niveau d’avant-guerre ». C'est en partie ce qui explique la baisse de la prédiction de l'inflation en zone euro pour 2023 : la hausse des prix devrait s'établir à 5,6%, soit 0,5 point de moins (6,4% dans l'UE, -0,6 point). Pour Bruxelles, le pic de l'inflation est « derrière nous » : en octobre dernier, à son plus haut niveau, elle avait été de 10,6%.
Des tensions persistantes
Si ces prévisions sont somme toute de bonnes nouvelles au vu du contexte économique, la Commission rappelle que la pression inflationniste est toujours présente sur les prix de l'énergie notamment, et qu'elle pèse sur les consommateurs et les entreprises. Des vents contraires forts, comme le décrit Bruxelles, ce qui incite à la prudence : dans une situation de tensions géopolitiques persistantes, toutes ces estimations pourraient être balayées en cas d'événement imprévu.