Alors que l’hiver 2025‑2026 approche, les Français s’interrogent : quel est le moyen de chauffage le plus économique cette année ? Fioul, gaz, bois ou pompe à chaleur — les écarts de prix entre les énergies et les équipements peuvent peser lourd sur le budget des ménages. Tour d’horizon des solutions les moins coûteuses, données officielles à l’appui.
Quel chauffage est le moins cher cet hiver ? Le comparatif 2025

Selon les dernières données comparatives, les écarts de prix entre les différentes sources d’énergie sont significatifs. Pourtant, le coût réel ne dépend pas uniquement du prix au kilowattheure (kWh), mais aussi de l’investissement initial, de la performance de l’installation et des frais d’entretien. Une équation complexe que nous décryptons ici avec précision.
Le bois, énergie championne du bas coût
En 2025, le bois de chauffage reste l’énergie la plus abordable sur le plan tarifaire. Pour les foyers équipés d’un poêle performant, l’économie réalisée peut être considérable. D’après le comparatif publié par Selectra, les granulés de bois en sacs reviennent à 0,07 €/kWh.
Cette donnée place les granulés loin devant le gaz ou le fioul. En parallèle, le bois bûche affiche également des prix compétitifs : selon le site spécialisé Poêles Bois Granulés, un stère de bois dur se négocie entre 70 et 130 euros, tandis que le bois tendre se vend entre 60 et 100 euros. Ces écarts s’expliquent par la qualité calorifique, mais aussi par la zone géographique d’approvisionnement.
Toutefois, cette solution impose certaines contraintes : nécessité de stockage, entretien du poêle ou de la chaudière, gestion de l’humidité… Elle convient davantage aux zones rurales ou périurbaines disposant d’un espace suffisant.
Gaz et fioul : un duel au coude-à-coude
Du côté des énergies fossiles, le duel entre gaz et fioul reste serré. Sur le papier, leurs prix affichés au kilowattheure se tiennent dans un mouchoir de poche. Le tarif moyen du gaz pour le chauffage est établi à « 0,1085 €/kWh TTC » selon Effy, soit très proche du fioul qui oscille entre 0,10 € et 0,12 €/kWh selon les périodes.
Cependant, le prix au litre du fioul tend à varier davantage. Mi-septembre 2025, il atteignait « 1,097 € TTC le litre », selon LesFurets. À cela s’ajoutent les frais annexes. L’installation d’une chaudière fioul coûte en moyenne entre 7 000 et 10 000 €, contre 3 500 à 9 000 € pour une chaudière gaz.
En matière de maintenance, les deux options se valent : « Il faut compter entre 150 et 200 € pour l’entretien d’une chaudière ». Enfin, l’accessibilité joue : si le gaz de ville est disponible, il devient plus attractif. En zone non raccordée, le coût d’installation d’une cuve de fioul (entre 600 et 2 500 €) alourdit la facture initiale.
La pompe à chaleur, investissement long terme
Longtemps considérée comme coûteuse, la pompe à chaleur (PAC) change de statut. Si son prix d’achat reste élevé — « entre 7 000 et 13 000 € pour une pompe à chaleur air-eau », selon Hellowatt — sa rentabilité énergétique séduit de plus en plus de foyers.
La consommation électrique d’une PAC est en effet largement compensée par son rendement : une PAC performante produit jusqu’à 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommée. Or, si l’électricité reste chère — environ « 0,1952 €/kWh » selon Selectra — ce rendement divise le coût final par quatre, rendant la PAC compétitive face au fioul ou au gaz.
Autre atout : son fonctionnement hybride permet un chauffage modulé et intelligent, compatible avec les enjeux climatiques actuels. Mais cette solution reste dépendante des aides publiques (MaPrimeRénov', CEE) sans lesquelles le retour sur investissement s’étire sur une décennie.