Entre rémunération, exonérations et aides, tout reste à savoir pour anticiper les évolutions du salaire des apprentis et les dispositifs qui encadrent le contrat d’apprentissage.
Contrat d’apprentissage 2026 : tout savoir sur le salaire des apprentis

Le contrat d’apprentissage guide l’apprentissage d’un métier tout en rémunérant l’apprenti. En 2026, le salaire des apprentis et les aides associées devraient connaître des changements sensibles.
Le montant légal minimal du salaire en contrat d’apprentissage
Le salaire d’un jeune en contrat d’apprentissage est défini en pourcentage du SMIC ou du salaire minimum conventionnel, selon l’âge et l’année d’exécution. Par exemple, pour l’année 1 du contrat :
- pour un apprenti âgé de moins de 18 ans, le taux est de 27 % du SMIC, soit environ 486,49 € brut.
- pour un apprenti de 18‑20 ans, le taux est de 43 % du SMIC, soit environ 774,77 € brut.
- pour un apprenti de 21‑25 ans, le taux est de 53 % du SMIC, soit environ 954,95 € brut.
- pour un apprenti de 26 ans et plus, le minimum est fixé à 100 % du SMIC, soit 1 801,80 € brut au 1er janvier 2025.
Chaque année d’exécution du contrat peut augmenter le pourcentage appliqué.
Les aides et exonérations liées au contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage est également associé à des dispositifs d’aides pour l’employeur et à des exonérations pour l’apprenti, ce qui a un impact réel sur le coût et le salaire net. D’une part, en matière d’aides à l’embauche d’un apprenti : un décret du 22 février 2025 a fixé une aide maximale à 5 000 € pour les employeurs recrutant un apprenti après cette date dans une entreprise de moins de 250 salariés. Pour une entreprise de 250 salariés ou plus, une aide de 2 000 € a été fixée.
D’autre part, concernant les exonérations de cotisations sociales pour l’apprenti : jusqu’au 28 février 2025, l’exonération concernait la part de rémunération inférieure ou égale à 79 % du SMIC. Mais pour les contrats conclus à compter du 1er mars 2025, ce plafond a été abaissé à 50 % du SMIC. Ainsi, les dispositifs d’aides et d’exonérations renforcent l’attractivité du contrat d’apprentissage, tout en encadrant les coûts pour l’employeur.
Les évolutions annoncées pour 2026 : ce que prévoit le projet de loi
Pour 2026, plusieurs évolutions majeures concernent le contrat d’apprentissage, tant au niveau du salaire de l’apprenti que des dispositifs d’aide. Le site de l’Association des Apprentis de France (ANAF) alerte sur le fait qu'« à partir du 1er janvier 2026, les salaires de TOUS les nouveaux contrats d’apprentissage seront soumis aux cotisations sociales. Résultat : les salaires nets vont encore baisser ».
Une estimation indique qu’une baisse pouvant atteindre 188 € par mois serait possible selon l’âge et l’année du contrat.
Impact pour l’apprenti : salaire, aides et pouvoir d’achat
Du côté des apprentis, ces modifications ont des conséquences directes sur la rémunération nette, le choix de l’alternance et les conditions de vie. Par exemple, un article de diplomeo.com indique qu’« en 2026, s’il devait payer les cotisations sociales classiques, son salaire net tomberait autour de 740 à 750 € » pour un apprenti de 21 ans en première année d’alternance. Ce recul potentiel du revenu coïncide avec d’autres contraintes (loyer, transport, aides perdues) et peut rendre le modèle moins attractif pour certains jeunes.
En parallèle, les entreprises qui recrutent un apprenti de niveau bac +3 ou plus devront contribuer à hauteur de 750 € à la charge de l’employeur pour la prise en charge de la formation. Cette mesure pourrait indirectement influencer les offres de contrats d’apprentissage dans ce niveau de diplôme. Ainsi, l’apprenti en contrat d’apprentissage doit désormais anticiper une rémunération potentiellement moindre et une aide moindre, ce qui affecte son budget et ses choix d’orientation.