Depuis le 1er janvier 2025, les cotisations patronales font l’objet de plusieurs ajustements importants, impactant directement la gestion de la masse salariale. Ces prélèvements, essentiels au financement de la protection sociale, représentent une part significative des charges supportées par les employeurs.
Assurance chômage, accident, maladie… : le vrai poids des cotisations patronales

Pour mieux comprendre les montants en jeu et les obligations précises des entreprises, il est crucial de refaire le point sur les taux en vigueur, les exceptions sectorielles, ainsi que les contributions spécifiques.
Assurance chômage, maladie, famille : ce que couvre l’employeur aujourd’hui
Les entreprises doivent s’acquitter d’un large éventail de cotisations, dont certaines ont vu leur taux modifié récemment. Parmi elles, l’assurance chômage figure au premier plan. Depuis le 1er mai 2025, le taux de cette cotisation passe de 4,05 % à 4,00 % du salaire brut, comme l’a précisé le site officiel info.gouv.fr le 2 octobre 2025. Ce changement s’inscrit dans une volonté gouvernementale d’alléger le coût du travail.
Autre charge incontournable : l’assurance maladie, maternité, invalidité et décès, fixée à un taux patronal de 7,00 % sur l’intégralité du salaire. À cela s’ajoute la cotisation famille, dont le taux dépend du bénéfice de la réduction générale. Pour les entreprises éligibles, il s’établit à 3,45 % ; dans les autres cas, il grimpe à 5,25 %, d’après les données publiées par l’Urssaf au 1er octobre 2025.
Il convient également de mentionner la contribution à l’assurance garantie des salaires (AGS), restée stable à 0,25 % depuis le 1er janvier 2025, selon le portail officiel Entreprendre.service-public.fr. Ce prélèvement protège les créances salariales en cas de défaillance de l’entreprise.
Accidents du travail, retraites et prévoyance : les contributions spécifiques
Parmi les cotisations patronales, celles liées aux risques professionnels occupent une place particulière. Le 1er mai 2025 a marqué une évolution des taux AT/MP (accidents du travail et maladies professionnelles), sans effet rétroactif. Cette annonce a été publiée sur le site Entreprendre.service-public.fr. La part mutualisée de ce taux, utilisée dans le calcul de la « valeur T », augmente de 0,46 % à 0,50 %.
Parallèlement, les cotisations vieillesse se divisent en deux volets : plafonnée et déplafonnée. Le taux patronal pour la part plafonnée s’élève à 8,55 %, tandis que la cotisation déplafonnée est fixée à 2,02 %, comme le rappelle Cegedim Business Services dans son dernier barème annuel.
La prévoyance n’est pas en reste. Pour les entreprises de plus de 50 salariés, la contribution patronale au forfait social s’établit à 16 %, selon la CCI Paris Île-de-France. Ce montant peut peser lourdement dans certains secteurs, notamment les services, où les obligations en matière de couverture complémentaire sont élevées.
Enfin, le plafond mensuel de la Sécurité sociale, utilisé comme base de calcul pour certaines cotisations, est fixé à 3 925 € en 2025, soit une hausse de 1,6 % par rapport à l’année précédente. Le plafond annuel atteint désormais 47 100 €, selon le site spécialisé Isidoor.
Réduction des cotisations patronales : des allègements ciblés en vigueur
Afin de réduire le coût du travail, le dispositif de réduction générale des cotisations patronales a été renforcé. Il concerne principalement les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Selon info.gouv.fr, le coefficient de réduction est fixé à 0,3193 pour les entreprises comptant moins de 50 salariés, et à 0,3233 pour celles qui dépassent ce seuil.
Ces allègements s’appliquent à plusieurs cotisations : assurance maladie, vieillesse, allocations familiales, et même aux contributions au Fonds national d’aide au logement (FNAL). Pour de nombreuses entreprises, cette mesure représente un levier de compétitivité important.
Malgré tout, la réalité des charges sociales reste lourde. Un salarié rémunéré à hauteur de 2 000 € brut coûte environ 2 640 € à son employeur, selon plusieurs simulateurs disponibles sur les plateformes de gestion RH. Cette différence s’explique par l’ensemble des cotisations patronales, qui représentent souvent entre 30 % et 42 % du salaire brut selon le secteur.