Le Mozart a parlé : pas de dépenses excessives mais de moindres recettes ?

Ce qui est bien avec les actualités de l’ORTF c’est que chaque jour elles me permettent d’alimenter mon bonheur ineffable.

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Par Charles Sannat Publié le 10 avril 2024 à 10h30
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5,5%Le déficit public en 2023 a dérapé à 5,5%.

Cela fait maintenant 15 ans que je chronique la situation économique de notre bas monde et si cela n’était pas si grave pour tant de gens à qui je pense à chaque fois que j’écris mes lignes quotidiennes nous pourrions en rire vraiment de bon cœur.

Aujourd’hui l’information essentielle c’est que Macron a parlé.

Et quand j’ai écrit ces mots c’est ce passage de Forest Gump qui m’est revenu immédiatement à l’esprit.

« Silence il va nous dire quelque chose ».

Et que nous a dit notre Mozart du Palais aux comptes si parfaits (second degré) ?

« Nous n’avons pas un problème de dépenses excessives mais un problème de moindres recettes »

Il n’y a pas à dire, le type est une flèche. Ma fille « cruelle » dirait « papa c’est vraiment pas le couteau le plus affuté du tiroir ».

Alors quelle est l’analyse fulgurante du Roquet Balboa de l’Elysée ? (source Le Figaro.fr ici)

Que « nous n’avons pas un problème de dépenses excessives »… ben non mon Manu, c’est vrai qu’avec une dépense publique de presque 60 % du PIB il n’y a rien d’excessif… Hahahahahahahahaha. Je pense qu’en Corée de l’Ouest, le coté excessif ne commence qu’à 100 % de dépenses publiques dans le PIB ce qui donne la Corée du Nord. C’est lui qui nous avait dit « ce n’est pas un échec, je dirais que ça n’a pas vraiment fonctionné » ! Une nouvelle Macronade, comme les raffarinades de Raffarin de Tarascon mais en plus drôle.

Et donc pour el Mozart de la finance, le problème c’est la baisse des recettes….

Des vedettes je vous dis.

A ce niveau du grand art. Et le pire, c’est qu’ils se prennent pour des cadors. Il faut dire qu’ils ne sont pas en manque de cireurs de pompes. Ici, un cirage luisant de première classe. Catégorie médaille d’or aux JO de Paris. En Corée de l’Ouest, il en va de la propagande comme des bons et des mauvais chasseurs. Il y a la bonne propagande (Macron est tellement fort, tellement impressionnant, si charismatique, avec une intelligence tétanisante pour les humbles serviteurs), et la mauvaise propagande (genre en Russie quand il faut dire de Poutine qu’il est si brillant, si impressionnant, si charismatique etc).

Donc notre grand phare de l’économie rajoute dans sa « brillance » lumineuse que « j’entends parler de PLFR (projet de loi de finances rectificatives, un texte d’origine gouvernementale qui vise à rectifier le budget voté pour l’année, ndlr). Je n’en vois pas l’intérêt. Le gouvernement doit faire les choses avec sérieux pour tenir nos objectifs. »

Evidemment… Yaka faire les choses avec sérieux pour tenir nos objectifs. C’est fastoche les copains !

Je dirais même « fokon » fasse mieux coté finances les gars.

Nous avons un évident problème de dépenses, et nous avons un énorme problème de recettes totalement lié à notre problème de dépenses ! Si on dépense moins on a moins besoin de recettes, hein les vedettes ! Ensuite dépenser pourquoi pas, mais pour quoi ? Mais ce n’est pas tout. J’en ai parlé hier justement sur Ecorama. Quand on flingue l’immobilier en pensant que ce n’est pas productif alors que ce secteur produit 93 milliards de recettes fiscales, c’est qu’il manque quelques cases économiques à certains. Trouposol découvre que l’immobilier improductif produisait plein d’impôts… IFI, revenus fonciers, TVA sur la construction, sociétés du BTP, agences immo et tous les professionnels du secteur, des centaines de milliers d’emplois.

En Macronie, dans la start-up nation à baby-foot du Manu, l’immobilier ça ne compte pas, c’est pas « fun », c’est « improductif », alors on s’acharne dessus comme un imbécile et l’on se croit au-dessus de la sagesse populaire et des adages de bon sens… « quand le bâtiment va tout va ».

Pourtant, je vous assure c’est simple. D’abord ne pas nuire. Ne rien toucher à ce qui marche et s’occuper uniquement des trains en retard.

Mais ce n’est pas assez bien pour les vedettes de ce pays.

Et mamamouchi 1er de conclure par une fulgurance dont lui seul à le secret :

« Si on commence à péter la confiance, c’est fini. Il n’y a rien de plus dur à gagner. Cela fait sept ans que l’on produit des résultats sur les questions (économiques). Donc on tient le cap. »

Navré de faire le cassandre mon Manu, mais je te le dis. La confiance elle est « pétée » comme on dit chez toi. Les magasins sont vides, et les petits riches, les classes moyennes ont parfaitement compris le message. Faut mettre de côté et serrer les boulons parce que tu vas nous serrer la ceinture. Tu vas nous la serrer parce que tu n’as pas encore compris que, si, nous avions un problème de dépenses, et que si tu ne baisses pas les dépenses, tu termines toujours par augmenter les impôts. C’est bon. On a tous compris.

Conclusion ?

Article 1, Manu a toujours raison. Article 2, quand Manu se trompe et se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude, se reporter à l’article 1. Vous connaissiez l’infaillibilité papale ? Et bien vous avez l’infaillibilité « macronale ». Dans les deux cas, on n’a jamais raison contre la réalité.

Alors Macronléon entre deux guerres avec Palpoutine va continuer ainsi. Puis se sera la sortie de route financière, parce que la réalité ne ment jamais.

A ce moment-là… c’est votre argent, votre épargne, vos patrimoines qui serviront de caution, de garantie, de nantissement pour sauver la solvabilité de notre pays détruite par de brillants gestionnaires. Des types tellement forts que même mes poules gèrent mieux leur stock de graines.

Ici, le préparez-vous consiste en un nécessaire, en un indispensable… organisez-vous !

Ceux qui veulent aller plus loin et comprendre ce qu’il va se passer, ce qui va être taxé et comment limiter les risques, peuvent s’abonner à la lettre STRATEGIES. Tous les renseignements ici.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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