Santé : il faut changer d’approche sur le diabète !

Cette Journée mondiale du diabète suscite des réflexions profondes sur la nécessité de repenser notre approche de la santé. Les mois et les journées consacrés à sensibiliser le public aux maux sanitaires abondent, du cancer colorectal à Octobre rose pour le cancer du sein, en passant par la santé bucco-dentaire, les maladies du foie, les AVC, la BPCO, et la dépression. Cependant, ces efforts se heurtent à un défi fondamental : la prévention plutôt que la guérison.

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Par Pierre Vladimir Ennezat et Guillaume Sarre Modifié le 14 novembre 2023 à 10h52
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8%Aux Etats-Unis, 8% de la population est diabétique.

Le 14 novembre, la Journée mondiale du diabète est l'occasion d'attirer l'attention sur cette maladie qui non seulement réduit la longévité des individus, mais altère également leur qualité de vie.

Les statistiques sur la prévalence du diabète sont alarmantes, avec plus de 3 millions de personnes traitées en France et plus de 60 millions en Europe. La situation est encore plus critique aux États-Unis et au Mexique, avec des taux de prévalence encore plus alarmants (respectivement 8% et 17%). De plus, le diabète agit comme un marqueur d'inégalités socio-économiques, touchant plus durement les régions défavorisées. Les coûts financiers du diabète sont astronomiques, dépassant 5000 euros par an par patient, et ses impacts sur l'invalidité et le travail sont significatifs.

Le diabète de type 2, autrefois associé aux adultes en surpoids, touche désormais des individus de plus en plus jeunes, voire des adolescents. Cela soulève la question de la prévention. Malheureusement, l'approche actuelle consiste souvent à attendre que la glycémie atteigne des seuils critiques pour intervenir, plutôt que de promouvoir des conseils diététiques et des changements de mode de vie pour prévenir la maladie.

Cependant, le changement de cap vers une approche médicale basée sur le principe de non-exclusion pour que les malades puissent vivre une vivre quasi normale, sous entendant l'acceptation de la "malbouffe" pour les patients diabétiques a entraîné une perte de contrôle sur la maladie. Des médicaments plus puissants, des agonistes du GLP-1, des gliptines, des gliflozines et même la chirurgie de l'obésité sont devenus courants. Malheureusement, aujourd’hui la quasi-totalité des ressources est allouée au traitement plutôt qu'à la prévention.

Un changement fondamental d’approche est aujourd’hui indispensable. La nécessité d'une approche préventive est devenue nécessaire voire vitale. La perte de poids, l'activité physique, l'éducation thérapeutique et l'éducation diététique sont identifiées comme des moyens efficaces de gérer le diabète. Le traitement médicamenteux, tel que la metformine, peut également jouer un rôle.

Il est donc impératif de promouvoir une alimentation saine et une activité physique quotidienne. Au lieu de se concentrer sur le traitement coûteux des conséquences du diabète, il faut investir dans la prévention. La promotion de modes de transport actifs, comme la marche et le vélo, devrait remplacer les véhicules individuels motorisés en milieu urbain, contribuant ainsi à réduire la pollution atmosphérique. La prévention est un impératif non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour la planète.

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Dr. Pierre Vladimir ENNEZAT, cardiologue Dr. Guillaume SARRE, médecin du sport

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