Exposition : David au Louvre

Le musée du Louvre en-dessous de tout pour l’accueil du public de cette exposition : pas d’entrée séparée, on est obligé d’attendre avec la masse des touristes (dans la galerie commerciale ou sur le parvis), les billets horodatés sont une arnaque, il faut arriver au moins une-demi-heure avant pour entrer à l’heure prévue, et encore j’ai resquillé la moitié de la file, le personnel d’accueil ne veut rien entendre, ils sont bornés. C’est trop demander une entrée spécifique ? Ensuite l’expo elle-même : pas de brochure, à 22 euros l’entrée, quelle honte.

Bref, mais malgré ce mépris du Louvre, il faut faire cette exposition essentielle qui embrasse toute l’œuvre de Jacques-Louis Davis (1748-1825). Une occasion unique de voir La Mort de Socrate, que nous connaissons tous, le tableau se trouve à New York au MOMA, les esquisses à Bayonne, tout est rassemblé ici. Ainsi que La Mort de Marat (Bruxelles), Bonaparte franchissant les Alpes (Rueil-Malmaison), etc. L’immense Sacre de Napoléon n’a pas été déplacé, il se trouve en salle 702.

Grandeur, clarté, force, la peinture de David possède un impact incroyable, la forme est classique mais pas du tout figée, on adore. Quelle puissance se dégage du Serment des Horaces !

Après un début de carrière, et de célébrité, sous la Royauté, David se jette à corps perdu dans la Révolution, devient député et vote la mort de Louis XVI, se rapproche de Robespierre, est l’ordonnateur d’une nouvelle ère culturelle (fêtes, uniformes, symboles), et va encore plus loin en étant nommé au Comité de sûreté générale, un organe de police. L’artiste devient flic… La chute de l’Incorruptible brise cette ascension, mais il ne sera pas guillotiné comme la plupart de ses proches. Il voit pointer Bonaparte et se rapproche de lui, bien joué. À la Restauration il s’exile en Belgique et refuse de revenir en France. Le premier artiste « de gauche » ?

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