Finance embarquée : Entre potentiel et obstacle, l’avenir s’annonce radieux !

Dans sa globalité, la finance embarquée offre de grandes possibilités compte tenu de la gamme de service qu’elle peut englober, et cela est voué à continuer. L'avenir des services financiers n'étant pas fait de transactions, mais d’interactions, les banques qui prospéreront à l'avenir doivent accepter le fait que la finance embarquée fait et fera partie du paysage.

Finance embarquée : un développement en lien avec les nouvelles attentes

Une question se pose cependant : à quel type de banque la finance embarquée apportera-t-elle le plus de valeur ? Les banques traditionnelles, qui utilisent des systèmes classiques peuvent avoir du mal avec ce nouveau modèle, et elles en sont tout à fait conscientes. C’est pour cela qu’elles essaient de se diversifier avec leurs propres solutions annexes (des solutions d’assurance par exemple). En revanche, les « néo-banques » qui sont dotées de technologies innovantes, sont plus à même de créer des solutions que le consommateur actuel est en droit d'attendre.

Les consommateurs sont en effet en recherche constante d’expériences fluides et simples. Ils souhaitent pouvoir payer au quotidien sans la moindre complexité (la méthode uber). C’est pourquoi l’engouement vers la finance embarquée est de plus en plus important : elle permet de synchroniser de manière transparente les services financiers dans la vie quotidienne, créant ainsi une expérience utilisateur plus fluide tout en renforçant la fidélité. À une période ou le consommateur est de plus en plus exigeant, il est crucial de le fidéliser.

L’ère post-covid : un changement de paradigme

Depuis quelques années, la vision des Français sur la finance a changé. La numérisation qui était déjà bien engagée s’est intensifiée, et les Français ne cachent plus leur recherche de simplicité. En France, il est certain que cela est voué à continuer dans les prochaines années. On peut le voir par l’avancée des propositions de valeurs apportées par les entreprises. Le concept de finance embarquée est donc plus que jamais d’actualité et les entreprises de tous les secteurs commencent à rechercher des moyens de se diversifier via concept. Mais il est certain que le développement de ce type de solution nécessite du temps et de l’expertise. Cela implique donc qu’il n’y ait pas une multitude d’options disponibles sur le marché, ce qui constitue le plus grand obstacle à une adoption rapide à grande échelle de la finance embarquée.

Les entreprises souhaitent pouvoir intégrer facilement plusieurs offres provenant d'un seul partenaire, plutôt que d'avoir un fournisseur différent pour chaque solution. Lorsque tout cela sera possible, il est certain que le taux d'adoption augmentera également.

Cependant, ce n’est pas toujours le marché qui freine l’adoption globale de ce concept. C’est parfois l’éducation qui fait office d’obstacle. Certaines entreprises, encore trop « traditionnelles », ne comprennent pas les avantages potentiels que la finance embarquée peut leur apporter - autant à eux-mêmes pour le développement de leur business, que pour leurs clients et l’expérience globale apportée.

Le secteur de la fintech a connu des problèmes et des restructurations depuis quelques mois, mais c’est un pallier normal dans son développement. Après la crise sanitaire, le secteur a explosé et la stagnation était inévitable. En ce qui concerne le concept de la finance embarquée, la tendance est toujours à son apogée et continue à se diversifier en touchant maintenant de nouvelles typologies d’entreprise.

Nous sommes actuellement à un moment charnière. Pour arriver au point de stabilité du marché il est important que les entreprises soient sensibilisées à la finance embarquée et aux enjeux auxquels elle répond. Actuellement, il est certain, en France du moins, qu’un avenir où les banques et les acteurs de la finance embarquée puissent cohabiter, existera. Une étude de McKinsey montre en effet que le marché des fournisseurs de services financiers intégrés augmentera d’environ 25% chaque année, et que les revenus du secteur en Europe atteindront 35 milliards d’euros d’ici 2027. On voit maintenant de grands acteurs de la mobilité ou encore de l’industrie se pencher sur le sujet. La question que nous devons tous garder en tête maintenant est la suivante : Quand est-ce que nous arriverons à une adoption mondiale ?