En ce lundi 8 septembre 2025, François Bayrou a engagé la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale. Le vote de confiance, prévu après sa déclaration de politique générale à 15 heures, devait déterminer si l’exécutif pouvait continuer à gouverner ou s’il serait contraint de démissionner. L’équilibre des forces politiques rendait l’issue incertaine, mais les signaux venus des groupes parlementaires étaient alarmants pour le Premier ministre.
Une Assemblée nationale polarisée autour du vote de confiance
Dès les premières heures de la journée, l’opposition affichait une fermeté sans ambiguïté. Les Républicains et le Rassemblement national avaient annoncé qu’ils voteraient contre le gouvernement. Ce double refus a pratiquement condamné la tentative de François Bayrou. Selon Franceinfo le 8 septembre, « la chute du gouvernement paraît inéluctable », une formule qui illustre l’état d’esprit général au sein de l’hémicycle.
À gauche, le rejet était tout aussi clair. Le Parti socialiste et La France insoumise ont confirmé leur opposition au projet de François Bayrou. Sud Ouest rapporte que le groupe Liot demeure divisé : certains députés envisageaient l’abstention, d’autres prônaient un vote contre. Cette incertitude marginale ne changeait pas l’équilibre général, mais elle révélait la fébrilité qui traversait les bancs centristes et indépendants. Dans ce contexte, le vote de confiance prenait des allures de test grandeur nature sur la capacité du Premier ministre à rassembler.
L’arithmétique parlementaire contre le gouvernement
La règle était claire : la majorité absolue exige 289 voix sur les 577 sièges de l’Assemblée nationale, rappelle Franceinfo. Cet objectif apparaissait hors de portée au vu des annonces successives des groupes. Même les tractations menées en coulisses par les proches du Premier ministre n’avaient pas permis de rallier de nouveaux soutiens significatifs.
À 15 heures, François Bayrou a présenté sa déclaration de politique générale, comme le relatait BFMTV. Son discours devait précéder le scrutin et visait à convaincre les indécis. Mais les équilibres arithmétiques demeuraient défavorables. RTL soulignait dans son direct que les discussions restaient infructueuses et que les oppositions semblaient déterminées à faire tomber l’exécutif. Face à ces réalités, le vote de confiance devenait presque une formalité vouée à sanctionner l’isolement du Premier ministre.
Un discours solennel pour tenter de renverser la tendance
Devant les députés, François Bayrou a choisi un ton grave. Selon Le Monde le 8 septembre, il a insisté sur la nécessité de stabilité politique et a alerté sur les risques d’« impasse » institutionnelle.
Cependant, cette intervention n’a pas modifié le rapport de force. Midi Libre titrait le même jour sur « l’heure de vérité » pour François Bayrou, soulignant la portée historique du scrutin. En dépit de son appel, le Premier ministre est resté prisonnier d’un rapport de forces défavorable et d’une Assemblée nationale plus divisée que jamais.
