Alors que la rentrée sociale s’annonce tendue, la grève à la SNCF revient au premier plan. Trois syndicats majoritaires appellent à une mobilisation nationale le 18 septembre, tandis que Sud-Rail prépare une action distincte le 10, promettant des perturbations notables dans les transports ferroviaires.
Grève à la SNCF : trois syndicats unis pour le 18 septembre
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Published on 4 septembre 2025 7h37
43,4 MILLIARDS €Le chiffre d'affaires de la SNCF a atteint 43,4 milliards d'euros en 2024.
Le 3 septembre 2025, un communiqué commun a officialisé l’appel à la grève lancé par la CGT-Cheminots, l’UNSA-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots. Ensemble, ces organisations représentent près de 70 % des voix aux dernières élections professionnelles. LA SNCF et ses usagers se retrouveront à devoir composer avec une contestation sociale d’ampleur, alors que Sud-Rail a déjà annoncé un mouvement distinct le 10 septembre.
Grève à la SNCF : un front syndical uni pour le 18 septembre
Les trois syndicats majoritaires de la SNCF veulent afficher leur unité face à un gouvernement accusé de mettre en danger le service public ferroviaire. Dans leur communiqué, ils invitent « toutes les cheminotes et tous les cheminots à se mobiliser massivement le 18 septembre par la grève et à participer aux manifestations », selon BFMTV.
Leur appel s’appuie sur un poids considérable : près de 70 % des voix recueillies lors des dernières élections professionnelles. Pour Thierry Nier, représentant de la CGT-Cheminots, « le budget tel qu’il est construit aujourd’hui est très violent, il touche évidemment l’ensemble des salariés du pays », a-t-il dénoncé dans un entretien accordé à RMC.
Sud-Rail choisit une date différente
Contrairement à ses homologues, le syndicat Sud-Rail a refusé de signer le communiqué commun. Il préfère organiser son propre mouvement de grève le 10 septembre, estimant qu’il faut agir plus tôt. Cette stratégie traduit une divergence de calendrier, mais pas forcément de fond, puisque Sud-Rail dénonce également une politique budgétaire jugée néfaste pour le secteur ferroviaire et pour les conditions de travail.
La coexistence de deux dates distinctes risque toutefois d’accentuer les perturbations pour les voyageurs. Selon RTL, la CGT-Cheminots a par ailleurs appelé ses adhérents à rejoindre massivement les cortèges du 10 septembre, tout en confirmant la mobilisation centrale du 18.
Des revendications centrées sur l’avenir du ferroviaire
Au-delà du calendrier, les syndicats soulignent les enjeux de fond. Pour Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots, « on est dans une situation où il faut donner un avenir au ferroviaire, c’est une question pour nos emplois », a-t-il affirmé dans les colonnes de RMC.
L’UNSA-Ferroviaire insiste quant à elle sur les conséquences sociales des mesures envisagées dans le budget 2026. « Deux jours à travailler gratuitement, je ne sais pas qui est aujourd’hui d’accord pour ça », a dénoncé Fabrice Charrière, son secrétaire fédéral, en référence à la suppression de deux jours fériés. Ainsi, les organisations syndicales mettent en avant la défense du pouvoir d’achat, la préservation du service public et la nécessité d’investir dans le transport ferroviaire. Une nouvelle réunion intersyndicale est déjà programmée avant le 18 septembre pour tenter d’élargir encore la mobilisation.