À partir du 1ᵉʳ novembre 2025, les heures creuses prennent un nouveau rythme. Longtemps concentrées la nuit, elles glisseront désormais vers l’après-midi pour accompagner la montée en puissance de la production solaire. Un basculement qui concerne près de 11 millions de foyers et redéfinit la gestion des consommations domestiques.
Heures creuses : ce qui change pour 11 millions de foyers dès novembre 2025
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Published on 25 septembre 2025 12h30
La réorganisation des heures creuses, annoncée par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et mise en œuvre par Enedis, entrera en vigueur le 1ᵉʳ novembre 2025. Ce nouveau dispositif, qui touche l’ensemble du territoire, maintient le principe des 8 heures creuses quotidiennes mais en modifie profondément la plage horaire. L’objectif affiché est d’adapter la tarification aux pics de production renouvelable, en particulier solaire, tout en conservant un minimum de cinq heures creuses consécutives la nuit.
Une réforme des heures creuses pour accompagner la production solaire
Le dispositif heures pleines / heures creuses n’avait pas été revu depuis des décennies. Désormais, les plages horaires seront ajustées pour correspondre davantage à la disponibilité de l’électricité renouvelable. Comme l’explique la CRE, dans des propos rapportés par Boursorama : « cela conduira Enedis à déplacer une partie des heures creuses, qui sont pour certaines placées à de mauvais moments de la journée, vers les heures de début d’après-midi où l’énergie est abondante et peu chère particulièrement dans la période estivale ».
Concrètement, les heures creuses se répartiront entre la nuit et la journée. Les plages nocturnes resteront situées entre 23 h et 7 h, tandis qu’une partie de l’après-midi, entre 11 h et 17 h, sera désormais intégrée au dispositif. Cette nouvelle plage horaire marque une rupture, car elle supprime les créneaux historiquement appliqués le matin (7 h-11 h) ou en début de soirée (17 h-21 h en hiver). Selon ADCF, en été, les plages 7 h-10 h et 18 h-23 h disparaîtront également.
Les nouvelles plages horaires et leurs garanties pour les consommateurs
La réforme ne réduit pas le volume total d’heures creuses. Chaque abonné conservera huit heures par jour, mais leur distribution évolue. D’après la CRE, « tous les clients conserveront au moins 5 heures creuses la nuit », peut-on lire sur Boursorama. La Bellenergie précise que « les 8 heures creuses quotidiennes seront réparties différemment : la nuit, entre 23 h et 7 h, avec au minimum 5 heures consécutives ; en journée, entre 11 h et 17 h, avec 3 heures creuses maximum ».
Cette nouvelle plage horaire assure ainsi un équilibre entre stabilité nocturne et flexibilité diurne. Au moins deux heures creuses seront garanties en après-midi pendant l’été, période où la production solaire atteint son pic. Les consommateurs devront néanmoins adapter leurs habitudes : les lave-linge, lave-vaisselle ou recharges de véhicules électriques programmés sur les anciens créneaux devront être reconfigurés manuellement. À l’inverse, les appareils pilotés directement par le compteur (notamment les chauffe-eau) basculeront automatiquement aux nouvelles plages.
Une mise en place progressive jusqu’en 2027
Le 1ᵉʳ novembre 2025 marquera le lancement officiel de cette nouvelle répartition des heures creuses. Toutefois, le déploiement se fera par étapes, zone par zone, jusqu’à fin 2027. Enedis transmettra les nouveaux horaires aux fournisseurs environ six mois avant leur entrée en vigueur, et ces derniers devront prévenir les clients au moins un mois avant la modification effective.
Aujourd’hui, environ 14,5 millions de foyers sont abonnés au dispositif heures pleines / heures creuses, et près de 11 millions seront directement concernés par le basculement des plages horaires. Cette évolution illustre la volonté de rapprocher la consommation domestique des réalités de la production d’électricité, afin de limiter les tensions sur le réseau et réduire le coût global pour les usagers. En adaptant la plage horaire, les pouvoirs publics espèrent stimuler une consommation plus sobre, alignée sur les ressources renouvelables disponibles.