En 2025, le marché immobilier français semble enfin dessiner les contours d’une reprise nette : transactions en hausse, prix de l’ancien stabilisés voire repoussant timidement les planchers, le recul se transforme progressivement en léger regain.
Immobilier 2025 : les notaires confirment le redémarrage des ventes

Au cours de l’année 2025, l’immobilier français, mis à mal par plusieurs années de ralentissement, paraît amorcer un redressement, notamment sur le segment de l’ancien. Les derniers indicateurs fournis par le réseau des notaires montrent un rebond des volumes de ventes et une reprise modeste des prix, ce qui ravive l’intérêt des acheteurs et des investisseurs.
Un rebond effectif des transactions immobilières anciennes
Les chiffres les plus récents confirment un regain d’activité sur le marché ancien. En août 2025, le cumul des ventes de logements anciens en France métropolitaine atteint 916 000 transactions sur 12 mois, ce qui représente une augmentation de 10 % sur un an, selon les Notaires de France. Ce rebond succède à une période prolongée de recul : selon les notaires, la reprise a commencé à l’automne 2024, et se poursuit en 2025.
Dans les zones les plus surveillées, la dynamique reste toutefois nuancée. En Île-de-France, par exemple, le 2ᵉ trimestre 2025 affiche seulement +3 % sur un an pour les volumes de ventes de l’ancien, à hauteur de 28 740 transactions. Par ailleurs, au sein de la région francilienne, la tendance diverge : Paris enregistre une chute des ventes, tandis que la Grande Couronne connaît une hausse, ce qui témoigne d’une reprise inégale, fortement dépendante du territoire, détaillent les notaires parisiens.
Ainsi, l’immobilier ancien en 2025 voit ses ventes repartir de façon tangible, mais cette reprise reste loin d’un retour à la normale homogène sur tout le territoire.
Immobilier : vers une augmentation des prix ?
Après plusieurs trimestres de décroissance sur les valeurs, les prix des logements anciens retrouvent un peu de couleur. Au 1ᵉʳ trimestre 2025, l’indice des prix des logements anciens fait état d’une hausse de +0,4 % sur un an. Ce redressement touche différemment les types de biens : les appartements enregistrent +0,7 %, tandis que les maisons affichent +0,3 % sur un an.
La tendance se confirme au 2ᵉ trimestre 2025 sur l’ensemble du territoire métropolitain : +0,3 % sur un an pour les logements anciens, avec +0,4 % pour les appartements et +0,2 % pour les maisons. En province, la hausse est encore un peu plus marquée : +0,5 % sur un an ; appartements +0,7 %, maisons +0,4 %. En Île-de-France, en revanche, la baisse des prix demeure, mais ralentit : – 0,2 % sur un an, après des chutes beaucoup plus fortes précédentes.
Crédit immobilier : Des taux au-dessus des 3 %
Plusieurs facteurs soutiennent ce léger redémarrage. D’abord, l’accès au crédit s’est amélioré : le taux moyen des nouveaux prêts à l’habitat hors renégociation est resté stable en août 2025 à 3,10 %, ce qui facilite le financement des acquisitions. Ensuite, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est renforcé : au 1ᵉʳ trimestre 2025, l’indicateur correspondant a atteint 84 m² en moyenne, soit +8 % par rapport à 2024 (et +4 % en un an), offrant davantage de confort d’achat, soulignent les Notaires de France.
Pour autant, le redressement reste fragile ; selon les notaires, si le marché ancien montre des signes de reprise, l’embellie ne doit pas être surestimée, tant le contexte économique, géopolitique ou réglementaire demeure incertain.
