L’année 2025 s’annonçait difficile pour les propriétaires louant en meublé sur Airbnb et autres plateformes. Un coup de frein fiscal devait entrer en vigueur dès le mois de janvier. Le gouvernement à finalement choisi de suspendre la réforme pour cette année.
Immobilier : vous faites du Airbnb ? Le gouvernement a une bonne nouvelle !

Un sursis fiscal pour les locations Airbnb
L’Assemblée nationale et le Sénat avaient acté un durcissement des règles fiscales encadrant la location meublée de courte durée type Airbnb. Objectif : aligner le régime des locations saisonnières sur celui des locations classiques. En clair, réduire les avantages fiscaux dont bénéficient les loueurs sur Airbnb et limiter l’attractivité de ce type d’investissement dans les zones tendues.
Mais cela était sans compter la censure du gouvernement de l'ex-Premier ministre, Michel Barnier. Depuis lors, le gouvernement a suspendu la réforme initialement prévue en 2025. De fait, les propriétaires qui louent temporairement ou occasionnellement pourront bénéficier d'une fiscalité encore avantageuse pour encore un an.
Airbnb et location meublée : les avantages fiscaux sont maintenus en 2025
Les locations meublées non classées, c'est-à-dire sans étoiles officielles (typiquement les logements de particuliers loués sur Airbnb), aurait dû voir leur abattement fiscal passer de 50 % à 30 % et leur plafond de chiffre d’affaires chuter de 77 700 euros à 15 000 euros.
Finalement, rien ne change en 2025. Les propriétaires conservent l’abattement de 50 % et peuvent déclarer jusqu’à 77 700 euros de recettes sous le régime micro-BIC. Un véritable soulagement pour ceux qui tirent des revenus complémentaires de la location touristique.
Type de location | Abattement fiscal 2024 | Abattement fiscal 2025 (inchangé) | Seuil de chiffre d'affaires |
---|---|---|---|
Meublé non classé (Airbnb) | 50 % | 50 % | 77 700 euros |
Meublé classé (1 à 5 étoiles) | 71 % | 71 % | 188 700 euros |
Une réforme repoussée à 2026
Si la réforme a été suspendue pour 2025, elle entrera bien en vigueur en 2026. Dès le 1er janvier 2026, la location meublée non classée subira un double coup dur :
- L’abattement fiscal passera à 30 %, soit une augmentation de la base imposable.
- Le plafond de chiffre d’affaires chutera drastiquement à 15 000 euros, au lieu de 77 700 euros actuellement.
Pour les propriétaires concernés, cela signifie plus d’impôts et moins d’intérêt à louer en saisonnier plutôt qu’en longue durée.
Flat tax, micro-foncier et plus-values : les hausses annulées
À noter par ailleurs que le gouvernement envisageait d’augmenter la flat tax de 30 à 33 % sur les revenus du capital, ce qui aurait touché de nombreux investisseurs immobiliers, notamment ceux qui perçoivent des revenus locatifs via des SCI ou des placements immobiliers. Mais finalement, la flat tax restera fixée à 30 % en 2025, garantissant une fiscalité stable sur les placements immobiliers et les revenus fonciers.
Autre bonne nouvelle : le régime micro-foncier ne change pas. Son abattement fiscal de 30 % est maintenu pour les locations non meublées, alors qu’une hausse à 50 % avait été envisagée. Les plus-values immobilières échappent également à toute réforme. La fiscalité reste la même : exonération totale après 30 ans de détention, avec une réduction progressive dès 22 ans.