Incendies domestiques : l’hiver, la saison de tous les dangers

La saison hivernale enregistre traditionnellement une hausse des départs de feu dans les foyers français. Si quelques mesures de bon sens permettent, la plupart du temps, d’éviter le drame, souscrire une assurance habitation de qualité permet aussi de parer au pire, en couvrant les dégâts causés dans son logement ou sur les habitations voisines. Mais également, dans certains cas, de prendre en charge la reconstruction psychologique après le traumatisme engendré par un incendie.

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Par Rédacteur Publié le 14 janvier 2024 à 9h00
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372 EUROSLa prime moyenne d’une assurance habitation pour une maison est de 372 euros par an

90 pompiers mobilisés, six blessés, dont trois en urgence absolue : c’est le bilan, encore provisoire, du terrible incendie qui a ravagé, le 1er janvier, un immeuble du 18e arrondissement de Paris. L’occasion de rappeler, dans ces circonstances particulièrement dramatiques, qu’une proportion non-négligeable des 200 000 à 300 000 incendies relevés tous les ans en France se déclarent au moment des fêtes. Plusieurs raisons expliquent cette recrudescence saisonnière : le fait que les Français restent, rigueur hivernale oblige, davantage chez eux que pendant l’été ; pour la même raison, le fait que la plupart des ménages sollicitent leurs systèmes de chauffage plus intensément pendant cette période – notamment les poêles à bois et les cheminées ; et, enfin, la présence dans les foyers de sapins, bougies et autres décorations de Noël pouvant, en l’absence de certaines précautions, déclencher un départ de feu.

Aussi redouté par certains que sous-estimé par d’autres – neuf Français sur dix pensent qu’il ne concerne pas leur propre logement –, le risque d’incendie domestique n’est pas à prendre à la légère. En 2021 par exemple, pas moins de 460 personnes ont péri dans un incendie en France, et plus de 10 000 ont été brûlées ou blessées à la suite d’un départ de feu. Sur l’ensemble du territoire, les soldats du feu interviennent, en moyenne, une fois toutes les deux minutes pour éteindre un incendie et secourir ses victimes. Enfin, au cours de sa vie, un Français sur trois sera, d’après les sapeurs-pompiers de France, victime d’un incendie. Contrairement à certaines idées reçues, cela n’arrive donc pas qu’aux autres. Heureusement, un certain nombre de mesures de bon sens permettent, dans la majorité des cas, de prémunir son logement, ses proches et soi-même contre ce type de mésaventure potentiellement catastrophique.

Comment se prémunir du feu ?

La première de ces mesures consiste à équiper son domicile d’un ou de plusieurs détecteurs de fumée. Obligatoires dans tous les logements depuis mars 2015, ces dispositifs n’empêcheront pas l’incendie de se déclarer dans une habitation, mais ils préviendront ses occupants du danger. En effet, les fumées précèdent généralement les flammes et certaines d’entre-elles peuvent se révéler toxiques, voire mortelles, même à faible dose : un certain nombre de victimes décèdent ainsi dans leur sommeil, avant même d’avoir pris conscience du drame en train de se jouer. Des précautions supplémentaires s’imposent en cuisine, de loin la pièce la plus accidentogène de la maison, ainsi qu’aux abords des appareils électriques, des sources de chaleur et des produits inflammables. Enfin, une vigilance accrue est de mise lors des fêtes de fin d’année : il ne faut, jamais, laisser des guirlandes électriques ou des bougies allumées sans surveillance.

Si le feu se déclare toutefois, la première urgence est de contacter les secours en composant le 18 ou le 112. S’éloigner des fumées, se couvrir la bouche et rechercher l’air frais, qui est toujours près du sol, sont autant de réflexes qui peuvent sauver des vies. Si cela est possible, il faut immédiatement évacuer les lieux, en prenant soin de refermer les portes des pièces en feu ; au contraire, si le feu se déclare dans un bâtiment collectif ou difficile à évacuer, il convient de rester chez soi en fermant les portes, en les calfeutrant avec des linges humides et en se signalant aux sapeurs-pompiers par la fenêtre. Définir, avec l’ensemble des membres du foyer, un plan d’évacuation bien en amont, permet aussi d’anticiper les réactions de chacun, et surtout des enfants, face à un évènement éminemment stressant, voire traumatisant.

L’assurance habitation, indispensable pour se reconstruire

Car parfois, rien n’y fait : en dépit des précautions prises, le feu se déclenche et dévore tout sur son passage. S’ils ne représentent que 6 % des sinistres « habitation » déclarés chaque année, les incendies sont, presque toujours, aussi spectaculaires que violents. Dans le pire des cas, ils entraînent la destruction totale du logement, avec l’ensemble des biens qu’y possèdent ses occupants. Vient alors, après le drame, le temps de la reconstruction – au sens propre, mais aussi et surtout au sens figuré. Si la catastrophe n’a pu être évitée, une assurance habitation de qualité permet, alors, de mieux surmonter l’épreuve. Comprise dans les contrats d’assurance multirisques locataire et propriétaire, la garantie incendie couvrira les dommages occasionnés par un incendie, une explosion ou un impact de foudre, mais aussi les frais engendrés par l’intervention des pompiers et les dégâts éventuellement causés sur les propriétés voisines.

Certaines assurances habitation proposent aussi un soutien psychologique. Une option qui n’a rien d’un luxe au regard du traumatisme que peut représenter le fait de voir sa vie partir en fumée en quelques minutes. L’assureur en ligne FRIDAY inclut ainsi dans toutes ses formules habitation une garantie « accompagnement psychologique », qui ouvre le droit à plusieurs entretiens téléphoniques avec un psychologue clinicien, ce dernier pouvant, le cas échéant, aiguiller l’assuré vers des consultations en bonne et due forme. Enfin, la garantie responsabilité civile liée à l’assurance habitation peut, elle aussi, couvrir tout ou partie des dommages causés à des tiers par soi-même ou par les personnes ou choses dont on a la responsabilité. Non obligatoire pour tous les propriétaires, l’assurance habitation reste donc hautement recommandée : pourquoi, une fois les cotillons retombés, ne pas l’inclure dans sa liste de résolutions pour la nouvelle année ?

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