Alerte arnaque : Indexia (ex-SFAM) vous a peut-être volés

Le parquet de Paris a intensifié ses actions contre le groupe Indexia en demandant la liquidation judiciaire de quatre entités clés, dont la société mère Indexia Group.

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Par Grégoire Hernandez Modifié le 10 mai 2024 à 11h04
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14 MILLIONS € La dette de SFAM s'élevait à 14 millions d'euros, dont plus de 1 million de pénalités de retard.

Les comptes d'Indexia sont vides 

Le groupe Indexia est désormais au bord de l'effondrement. Après la liquidation de SFAM, l'une de ses filiales phares, le 24 avril 2024, le parquet de Paris a demandé la liquidation de quatre autres sociétés, dont la holding principale, Indexia Group. Cette série de requêtes judiciaires, annoncée pour le 22 mai 2024, pourrait entraîner l'arrêt définitif de toutes les activités d'Indexia. Cela fait suite à des années d'accusations contre le groupe pour ses pratiques commerciales douteuses, notamment des prélèvements abusifs sur les comptes de ses clients. Des milliers de consommateurs ont été lésés par ces actions, avec des prélèvements qui pouvaient atteindre des centaines et des centaines d'euros.

L'impact financier de la liquidation d'Indexia est alarmant. Il ne reste plus que 107 000 euros sur les comptes du groupe, dont environ 17 000 euros sous l'entité SFAM, une somme dérisoire par rapport aux millions d'euros de dettes accumulées, notamment envers l'Urssaf. La dette de SFAM s'élevait à 14 millions d'euros, dont plus de 1 million de pénalités de retard. Ces difficultés financières placent non seulement l'entreprise, mais aussi ses créanciers et clients dans une position précaire. Les consommateurs arnaqués ont été encouragés à déclarer leurs créances, bien que les chances de récupérer leur argent soient minces.

Ça se complique pour des milliers de salariés 

Des milliers de salariés en France se trouvent dans une incertitude totale quant à leur avenir avec la chute d'indexia. À Roanne, les employés de SFAM ont été mis en « dispense d'activité » juste avant l'audience du 24 avril. Les magasins Hubside, également une branche d'Indexia, sont fermés depuis le 3 mai, laissant encore plus de salariés sans emploi. Les clients, quant à eux, subissent toujours les conséquences des prélèvements abusifs. Un client nommé Christophe témoigne sur RMC : "J'avais des prélèvements quasiment tous les deux/trois jours. Au mois de février, ils m'ont fait 2 prélèvements, au mois de mars 8, et au mois d'avril 4. Au total, je dois tourner autour de 450/500 euros de prélèvements. Ça fout la rage. Ils sont en liquidation, c'est triste, mais nous, on y est pour rien". Emma Léoty, avocate de 600 clients, confirme que ces prélèvements continuent pour certains, aggravant encore la frustration et la colère des victimes.

Malgré la tourmente, la direction d'Indexia, menée par Sadri Fegaier, semble adopter une approche contradictoire. Le PDG a encouragé ses salariés le 25 avril 2024 à continuer de travailler, en contradiction avec les règles de la liquidation judiciaire qui transfèrent le contrôle aux liquidateurs. La direction n'a pas non plus communiqué efficacement avec ses employés ou avec les médias depuis la liquidation de SFAM, augmentant l'incertitude et le stress parmi le personnel et les partenaires.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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