Investissement : Quels placements pour 2024 ?

L’année 2023 a été marquée par de nombreuses incertitudes face aux hausses massives des taux des banques centrales. Cette nouvelle année s’ouvre avec l’espoir d’une baisse des taux significative, notamment à partir du second semestre, même si l’ampleur du mouvement et la durée de cette phase d’ajustement des taux sont encore inconnues.

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Par Jonathan Levy Publié le 23 février 2024 à 5h30
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Cela doit de nouveau nous interpeller sur nos décisions en matière d’investissements. Dans ce contexte, quels choix et quelle dynamique adopter pour 2024 ?

En réalité, les taux à long terme ont commencé à baisser à partir de novembre 2023, par anticipation de la baisse des taux directeurs de la banque centrale expliquant la forte hausse des actions. Mais cette anticipation a été un peu trop optimiste au goût de Christine Lagarde, la présidente de la BCE, qui dans son dernier discours, tente de corriger cela en tempérant l’ardeur des opérateurs de marché, qui prévoyaient pour certains une première baisse des taux directeurs dès le mois de mars. Si la BCE prévoit bien de baisser ses taux, le mouvement ne devrait être entamé qu’à la mi-année.

Néanmoins, l’inflation devrait continuer son mouvement de normalisation et se prolonger encore en 2025. En conséquence, la politique monétaire devrait elle aussi pouvoir s’adapter à un environnement moins tendu sur les prix des biens et services. Ainsi, au cours de 2024, et pour l’année suivante, des taux plus bas devraient s’installer, notamment parce que la croissance économique en dépend. Notre environnement de dette publique et privée élevées n’est pas compatible avec des taux trop élevés qui brideraient la croissance.

Dans ce contexte, quels placements privilégier ? Faut-il conserver les actifs de type actions qui ont déjà entamé un puissant rebond dès la fin de l’année 2023 ? Si les actions constituent l’une des classes d’actifs les plus risquées, elles semblent toujours favorables sur le long terme, notamment au niveau des secteurs dit « de croissance ». Il est donc toujours conseillé de posséder des OPCVM actions dans son portefeuille, notamment celles avec des perspectives de croissance élevée (comme par exemple, les secteurs des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle). Si on accepte le risque qui en découle, les actions restent les meilleurs actifs, surtout dans un contexte marqué par une probable baisse des taux : plus les taux sont faibles, plus la valorisation des secteurs en croissance est forte.

Avec un risque plus modéré, les fonds euros des contrats d’assurance-vie dont le capital est garanti à tout moment par l’assureur, qui doit également assurer la liquidité du contrat. Depuis 24 mois, les assureurs, investissant principalement en obligations, ont profité de cet environnement de taux élevé. Pour continuer à profiter d’un effet relatif sur leur portefeuille d’obligations, la plupart des compagnies d’assurance proposent des bonus supplémentaires par rapport au taux de base. Ainsi, sur ces fonds euros dopés grâce à leurs réserves, nous avons des perspectives jusqu’à 4,20% pour les investisseurs qui ne souhaitent pas introduire d’unités de compte dans leur contrat. Et si l’on accepte de prendre un peu plus de risques avec une part d’unités de compte de 50%, il est possible de dépasser les 5% nets de performance sur la part de fonds euros pour les années 2024 et 2025. Il s’agit aujourd’hui de la meilleure classe d’actifs par rapport au couple rendement/risques.

Quant aux investisseurs qui souhaitent plus de rendements (et qui donc acceptent alors le risque supplémentaire), ces derniers peuvent se tourner vers les « nouveaux » produits structurés avec capital protégé. Cette classe d’actifs propose des taux entre 5 et 5,80% pour les meilleurs actifs, avec coupon et capital garantis par la banque émettrice. Néanmoins, il est important de noter que le souscripteur est soumis au risque de défaut de l’émetteur, même s’il s’agit souvent de grandes banques présentant une solidité financière importante. Enfin, les investisseurs peuvent également se diversifier en investissant dans l’immobilier au travers les SCPI. Au vu du contexte de marché, il est conseillé de se tourner vers les « jeunes » SCPI qui profitent des opportunités de sectorielles actuelles et offrent des performances assez élevées : l’une des meilleurs SCPI du marché présente une performance supérieure à 8% en 2023 (SCPI Transitions Europe, gérée par AKEA REIM).

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Jonathan Levy est le co-fondateur et actuel président de bienprévoir.fr et de Primaliance. Auparavant Responsable Financier de la Banque de Détail à l'International chez Crédit Agricole SA, il co-fonde bienprévoir.fr en 2008, devenu désormais un acteur incontournable de la gestion de patrimoine et de l’investissement. En 2020, bienprévoir.fr a élargi son expertise et son catalogue de produits d’investissements en accueillant Primaliance, plateforme reconnue de courtage spécialisée dans la distribution de parts de SCPI et OPCI.

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