Les marchés financiers américains viennent de vivre l’une de leurs pires journées depuis 2022. Entre panique des investisseurs, effondrement des indices et incertitudes politiques, Wall Street plonge dans l’inconnu. Une tempête déclenchée en partie par les récentes décisions de Donald Trump, dont les déclarations ont ravivé les craintes d’une récession. Faut-il s’attendre à une correction passagère ou à un effondrement prolongé ?
Mini-krach boursier aux États-Unis : Wall Street vacille à cause de Trump
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Published on 11 mars 2025 6h30
4%Le Nasdaq a chuté de 4% le 10 mars 2025.
Le 10 mars 2025, les marchés boursiers américains ont subi un effondrement massif, déclenchant une vague de panique parmi les investisseurs. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 890 points (-2,08 %), tombant à 41 911,71 points, son plus bas niveau depuis novembre 2024. Le Nasdaq Composite a perdu 4 %, enregistrant sa pire séance depuis décembre, tandis que le S&P 500 a dégringolé de 2,7 %, atteignant 5 614,56 points. Ces chutes brutales sont alimentées par l’incertitude économique croissante et les récentes annonces du président Donald Trump concernant une guerre commerciale imminente.
Plongée des indices : les marchés américains dans la tourmente
Wall Street vient d’enregistrer une de ses pires séances en trois ans. Les trois principaux indices ont été sévèrement touchés, illustrant l'ampleur de la défiance des investisseurs.
Évolution des indices le 10 mars 2025
| Indice | Points perdus | Variation (%) | Niveau de clôture |
|---|---|---|---|
| Dow Jones | -890,01 | -2,08 % | 41 911,71 |
| S&P 500 | -155,64 | -2,70 % | 5 614,56 |
| Nasdaq Composite | -727,90 | -4,00 % | 17 468,32 |
Le secteur technologique, fortement pondéré dans le Nasdaq, a particulièrement souffert. Des géants comme Apple (-0,6 %), Nvidia (-0,7 %) et Tesla (-0,8 %) ont vu leur valeur chuter, entraînant avec eux l’ensemble du marché. Le secteur bancaire n’a pas été épargné non plus. Goldman Sachs a perdu 6 %, tandis que JP Morgan a légèrement limité la casse avec une hausse symbolique de 0,25 %.
Pourquoi une telle débâcle ? Les investisseurs redoutent un ralentissement économique massif, accentué par une politique monétaire incertaine et des tensions commerciales croissantes avec les principaux partenaires des États-Unis.
Bourse : Une panique alimentée par la politique de Donald Trump
Depuis plusieurs semaines, Donald Trump souffle le chaud et le froid sur les marchés financiers. Son administration a annoncé une série de tarifs douaniers visant la Chine, l'Union européenne et le Canada, dans le but de « rapatrier la richesse aux États-Unis ». Sans surprise, une majorité de pays concernés a répondu par des tarifs douaniers contre les Etats-Unis. Lors d’une interview accordée à Fox News, Trump a balayé les craintes d’une récession d’un revers de main, qualifiant la situation de simple « transition économique ». Une déclaration qui n’a pas suffi à rassurer les investisseurs.
Le problème ? Ces tarifs douaniers imprévisibles pèsent sur les entreprises américaines, dont les coûts de production explosent. Résultat : une chute du moral des investisseurs et des entreprises forcées de revoir à la baisse leurs prévisions de bénéfices.
Selon Reuters, les investisseurs fuient les actions au profit des valeurs refuges. Le rendement des obligations du Trésor à 10 ans est tombé à 4,21 %, contre 4,32 % la semaine précédente, signe d’un afflux vers les actifs les plus sûrs.
Etats-Unis : une récession en vue à cause de Donald Trump ?
L’un des indicateurs clés scrutés par les économistes est l’évolution de l’inflation. Le Consumer Price Index (CPI) de février, dont la publication est attendue dans les prochains jours, devrait donner une première indication sur la santé économique des États-Unis. Les prévisions tablent sur un ralentissement modéré de l’inflation, avec un taux attendu à 2,9 % sur un an.
Pourtant, la politique économique actuelle pourrait aggraver la situation. Plusieurs experts pointent du doigt la combinaison explosive entre :
- Des baisses d’impôts massives annoncées par Trump, creusant le déficit public.
- Des tensions commerciales accrues, provoquant un ralentissement des échanges mondiaux.
- Une Fed en position délicate, qui hésite entre maintenir ses taux élevés pour freiner l’inflation ou les baisser pour éviter un effondrement économique.
Si la situation actuelle n’atteint pas encore l’ampleur de 2008 et la crise des subprimes qui a eu des répercussions mondiales sur l’économie, les ingrédients d’une crise majeure sont réunis.
Faut-il s’attendre à une reprise ou à un effondrement prolongé des marchés ?
Les semaines à venir seront décisives. Deux scénarios sont possibles :
- Une stabilisation du marché si la Fed et le gouvernement adoptent des mesures cohérentes et rassurantes.
- Un effondrement plus profond si les tensions économiques et politiques continuent d’alimenter l’incertitude.
Les grandes institutions financières, telles que Goldman Sachs et Morgan Stanley, appellent à une prudence extrême. Plusieurs analystes recommandent de privilégier les valeurs refuges comme l’or, qui a légèrement progressé à 2 905 dollars l’once.
Wall Street se trouve donc à un tournant. Le chaos boursier du 10 mars 2025 marque-t-il le début d’une longue période de turbulences, ou s’agit-il d’une simple correction passagère ?