Crise du logement : bientôt des diagnostics moins stricts ?

Le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire se dit ouvert à un rafraîchissement du diagnostic de performance énergétique. Le DPE contraint de nombreux propriétaires en pleine crise du logement.

Cedric.bonnefoy
Par Cédric Bonnefoy Modifié le 10 octobre 2023 à 13h53
logement-crise-diagnostic-performance-energetique-changements
2028Dès 2025, un logement classé G ne pourra plus être mis en location.

Un diagnostic critiqué par les propriétaires

Les propriétaires montent au créneau ! Beaucoup d'entre eux estiment que le système actuel de diagnostic de performance énergétique (DPE) présente des biais notables. Selon eux, le chauffage au gaz est favorisé par rapport à l'électricité. Sans oublier, les petites surfaces, très recherchées par les étudiants, sont pénalisées. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelle à une modification du DPE pour qu'il tienne compte de ces problématiques.

Au-delà des témoignages, les chiffres parlent aussi. À titre indicatif, le DPE classe les logements de A à G selon leur consommation énergétique et leur impact climatique. Par ailleurs, il se base sur les caractéristiques physiques du bâtiment et non plus sur les factures d'énergie. Des mesures répressives sont prévues : dès 2025, les logements les plus énergivores (catégorie G) ne pourront plus être mis en location. Et attention, ceux classés F suivront en 2028 et les E en 2034.

Une réponse à la crise du logement

Le Ministre se dit favorable à un changement pour le DPE. Son objectif ? Trouver un équilibre où l'écologie ne soit pas synonyme d'anxiété, mais plutôt de liberté. L’idée est de permettre à chacun de s’adapter aux changements climatiques sans se sentir contraint ou pénalisé par les mesures mises en place.

Cette volonté de réforme arrive dans un contexte de renforcement du dispositif MaPrimeRenov' dès l’année 2024. Malgré les efforts faits pour améliorer l'efficacité énergétique des logements, Bruno Le Maire rappelle qu’il est essentiel de ne pas laisser de propriétaires sur le carreau. Et donc, il est nécessaire de faire certains ajustements. Sans oublier que le gouvernement ne ferme pas la porte à des dérogations concernant l’interdiction de la location des passoires thermiques en 2025.

Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Crise du logement : bientôt des diagnostics moins stricts ?»

Laisser un commentaire

* Champs requis