Marchés financiers : Fed et Maison-Blanche font grimper la volatilité

L’indice de volatilité du SP500 a bondi hier en fin de journée, fleurtant avant 17, son niveau le plus élevé depuis le 13 février.

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Par Alexandre Baradez Publié le 7 avril 2024 à 8h00
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30%L4indice de volatilité a bondit de 30% en une semaine.

Une conjonction d’éléments a entraîné ce net rebond de la volatilité. C’est tout d’abord un membre de la Fed, Austan Goolsbee, habituellement très « colombe » qui a évoqué pour la première fois la possibilité que les taux de la Fed ne baissent pas cette année si l’inflation continuait de stagner comme elle le fait depuis un trimestre (l’inflation PCE sous-jacente en mesure annuelle, n’a ralenti que de 0.1% au cours des trois derniers mois).

Il a été rejoint dans ses propos quelques minutes plus tard par un autre membre de la Réserve Fédérale, Neel Kashkari, un faucon cette fois-ci, qui a tenu les mêmes propos : « Il est possible que la Fed ne baisse pas ses taux cette année si l’inflation stagne ».

Ces propos sont intervenus après une nette remontée des taux américains ces derniers jours (le taux 10 ans a pris plus de 20 points de base depuis la fin de semaine dernière), déclenchée par les chiffres d’inflation PCE vendredi dernier, par un fort rebond de la composante de prix de l’ISM manufacturier, par le rebond des matières premières…et par des propos récents de Jerome Powell, clairement plus « data dependent » et « centriste » que lors de la conférence de presse de la Fed il y a 15 jours.

Et au moment où s’exprimaient ces deux membres de la Fed, un communiqué de la Maison-Blanche a été publié, Joe Biden haussant le ton par rapport à la politique militaire menée par Israël dans la bande de Gaza.

Les indices américains ont décroché d’un coup, et le VIX a quasiment atteint 17 alors qu’il évoluait à moins de 13 en fin de semaine dernière, soit une hausse de 30% en moins d’une semaine.

Le net repli des marchés européens ce matin est totalement imputable à ces déclarations des membres de la Fed et au communiqué de la Maison-Blanche par rapport à Israël. La proximité de la publication du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis vient aussi ajouter à ce regain de prudence sur les marchés actions.

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Diplômé de l’ESCE (Ecole Supérieure de Commerce Extérieur), Alexandre Baradez débute sa carrière chez EBG FINANCES en 2003 en tant que consultant spécialisé en défiscalisation immobilière. Il intègre le département Gestion Privée de BNP PARIBAS en 2005 où il assure la gestion et le suivi d’un portefeuille de 400 clients. En 2008, il rejoint Banque Robeco Gestion Privée où il a en charge la gestion d’un portefeuille de 650 clients. Il délivre un conseil sur OPCVM, la constitution et la gestion d’un patrimoine en exploitant l’actualité macro et micro-économique. En octobre 2009, il rejoint Saxo Bank en tant que Sales Trader et devient en 2011 Analyste Marchés de la banque dont il est l’interlocuteur privilégié auprès des medias français. Aujourd'hui, Alexandre Baradez est Responsable Analyses Marchés chez IG France.

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2 commentaires on «Marchés financiers : Fed et Maison-Blanche font grimper la volatilité»

  • Monsieur, ce qui fait monter ou baisser (appelé « volatilité ») les indices n’est en aucun cas de réalité politique ou autres. Ce qui fait monter ou baisser les indices est tout simplement la fait qu’ils soient basés sur les cours de fermeture. Les indices tels le cac 40 sont des indices de logique comptable et non de logique financière. Ainsi, il suffit, par exemple, qu’après une journée de forte spéculation à la hausse engendrant logiquement des prises de bénéfice en fin de journée (capitalisation des hausses financières en gains financiers), pour que les cours à la fermeture baisses. Pour rappel, en matière de réalités financières, les marchés financiers ne montent et ne baissent pas, car seules les opérations réalisées sur les marchés ont connu un gain ou une perte.

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  • Monsieur Baradez,
    Souvenez-vous, un de mes articles parus dans Economie matin le 6 juin 2018 dans Economie matin https://www.economiematin.fr/news-crise-economique-krach-2020

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