10 000 avions à construire pour Airbus et Boeing, soit dix ans de travail…

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Par Laure De Charette Modifié le 14 janvier 2014 à 2h33

Voilà comment réduire le chômage : en produisant des produits made in France, ne serait-ce que partiellement, que le monde entier nous envie. C'est le cas des avions Airbus, géant de l'aéronautique européen mais qui possède une usine à Toulouse.

Merci les pays du Moyen-Orient !

Airbus et son concurrent américain Boeing ont tous deux réalisé la plus belle année de leur histoire commerciale en 2013. A eux deux, ils dénombrent plus de 10 000 commandes d'avions pour les prochaines années, soit des contrats d'un montant de 1 600 milliards de dollars.

Du jamais vu, dû en grande partie à la très forte demande de nouveaux clients, les pays du Moyen-Orient, dont les populations ont à leur tour les moyens et l'envie de voyager dans le monde entier ! Ainsi une compagnie comme Emirates devient un client de premier plan car elle ambitionne de devenir la première compagnie au monde en termes de passagers internationaux.

Des livraisons record, et des commandes tout aussi record

Côté livraisons, Boeing a livré pas moins de 648 avions commerciaux en 2013 -un record, et une hausse de 7,8% par rapport à 2012 !-, battant de peu son rival de toujours, Airbus, qui en a livré 626.

Côté commandes, c'est cette fois Airbus qui rafle la première place, avec 1 619 commandes (hors annulations), quand l'Américain en dénombre 1 531. C'est plus du double que la direction d'Airbus espérait ! Les deux entreprises ne cessent de battre leurs propres records commerciaux.

En 2014, les deux géants devraient être en mesure de livrer 1 350 appareils (soit près de 4 par jour !). Et les années suivantes s'annoncent florissantes aussi : à l'usine de Toulouse, rien que la chaîne de production des A350 va tourner jusqu'en 2023 au moins.

Comme le rappelait récemment Time to sign off, entre octobre 2012 et octobre 2013, l'aérospatiale a constitué en France le premier poste d'exportations : 50,7 milliards d'euros, sur un total de 427,2 milliards d'euros, loin devant la pharmacie et l'automobile.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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