Amazon : la destruction d’invendus fait réagir députés et associations

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 23 juin 2021 à 8h27
Amazon Syndicat Echec 2
130.000À l'entrepôt Amazon de Dunfermline (Écosse), 130.000 produits neufs sont envoyés au recyclage toutes les semaines.

Pour les Verts écossais, la destruction par Amazon de ses invendus dans un entrepôt écossais est « indécente ». Les Amis de la Terre dénoncent quant à eux « un système rendant impossible d’ajuster la quantité de marchandise produite à la demande ».

Amazon : 130.000 produits neufs partent au recyclage toutes les semaines, depuis un seul entrepôt

Aussitôt révélé, le scandale de la destruction par Amazon de ses invendus en Écosse fait réagir la sphère politique aussi bien que le monde associatif. Pour rappel, le 22 juin 2021, la chaîne de télévision britannique ITV diffusait un reportage montrant l’ampleur de la pratique de destruction d’invendus au sein de l’entrepôt Amazon de Dunfermline (Écosse).

Dans ce reportage figurait la photo d’un tableur où un total de 124.000 produits étaient estampillés « destruction », rien que pour la semaine en cours. Un autre salarié de cet entrepôt confirmait ensuite cet ordre de grandeur dans un entretien à ITV, avançant le chiffre de 130.000 produits neufs environ détruits toutes les semaines.

Pour Les Amis de la Terre, c’est le modèle économique d’Amazon lui-même qui est en cause

« En donnant accès au marché à des centaines de milliers de vendeurs sociétés écran, en concurrence agressive dans un système de place de marché, Amazon génère un système rendant impossible d’ajuster la quantité de marchandise produite à la demande », déplore l’association Les Amis de la Terre. « En vendant plus de 15 milliards de produits par an dans le monde et en souhaitant augmenter chaque année les volumes vendu, Amazon fait partie des entreprises les plus polluantes de la planète », fait savoir l’association.

Pour Mark Ruskell, le porte-parole des Verts écossais, « les bénéfices d’Amazon ont explosé pendant la crise, alors même que de nombreuses personnes ont difficilement pu joindre les deux bouts. Il est donc indécent que cette multinationale trouve plus rentable de se débarrasser de ses invendus que d’aider les gens ».

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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