Crise : c’est officiel, l’Argentine trichait avec ses statistiques économiques… Comme la Grèce

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Par Rédaction Modifié le 19 février 2014 à 6h43

Pour revenir sur les marchés internationaux et, peut-être, redresser la tête de la crise qui la frappe, l’Argentin a décidé de jouer franc jeu. Une décision prise sous la pression du FMI et qui devrait enfin tenir compte de tous les paramètres nécessaires dans le calcul de sa croissance et de son inflation.

Car pour l’instant, les données étaient seulement récoltées à Buenos Aires, ce qui les faussait.

Un nouvel indice des prix à la consommation

La première étape du gouvernement argentin a été de créer un nouvel indice pour le calcul de l’inflation. Cette nouvelle formule devrait rendre compte d’une inflation gigantesque, bien au-delà de celle officiellement annoncée de 11%.

L’opposition avait de maintes fois critiqué l’ancien indice. S’il affichait une inflation de 11%, les instituts privés et indépendants estimaient l’inflation des prix à 28%, soit plus de deux fois le chiffre officiel.

Avec ce nouvel indice, l’Indice national et urbain des prix à la consommation (IPCNu), dévoilé par le ministre de l’Economie Axel Kicillof et qui prend en compte les campagnes et les villes, en janvier l’inflation aurait été de 3,7% sur un mois. Une inflation au plus haut depuis la crise de 2007 qui a entraîné la faillite du pays.

Les prévisions de croissance diminuées et un aveu de mensonge

Christina Kirchner, actuellement présidente du pays, tente de rester au pouvoir et éviter une crise jusqu’aux prochaines élections présidentielles qui se profilent en 2015. Raison pour laquelle elle a décidé d’arrêter la falsification des résultats entamée par Nestor Kirchner, ancien président. Une falsification visant surtout à réduire le coût des obligations indexées sur l’inflation.

Mais cela entraînera une révision non seulement de l’inflation mais également de sa croissance qui devrait être bien loin des 4,9% estimés officiellement par le gouvernement pour 2013 alors que le déficit du pays atteint les 5% du PIB.

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