L’horreur, l’indignation, le dégoût, l’abjection, la barbarie

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Par Philippe David Modifié le 20 août 2017 à 21h04
Barcelona Commemoration Hommage Attentat Rose
13L'attentat du 17 août 2017 à Barcelone a fait 13 morts.

Comme d’habitude lors d’un attentat islamiste, ce sont les mêmes mots qui reviennent avant les « je suis Charlie », « je suis Paris » ou aujourd’hui « je suis Barcelone » ou « je suis Cambrils ». Arrivent dans la foulée les bougies, les ballons et les sempiternels appels à « ne pas stigmatiser », « ne pas faire d’amalgame » et que les auteurs de ces horreurs n’ont, bien entendu, « rien à voir avec l’islam », le fait qu’il n’aient rien à voir avec l’islam étant qu’ils sont tous de religion musulmane et qu’ils commettent quasi systématiquement leurs forfaits aux cris de « Allah ou akbar » (Dieu est grand).

On ne gagne pas une guerre avec des commentaires bisounours

Les réactions sur les réseaux sociaux montrent que, comme la patience, la résilience a ses limites. Et que la patience des Français, c’est probablement aussi le cas pour nombre d’Européens dont les pays ont été frappés par le terrorisme, a atteint sa limite maximale si on regarde la violence, parfaitement compréhensible, des statuts et commentaires.

Bien sûr, les auteurs de ces actes barbares sont toujours musulmans. Bien sûr, les commentaires bisounours appelant à l’amour comme les tweets d’Anne Hidalgo sont aussi stériles que contreproductifs. Manuel Valls, pourtant ami politique d’Anne Hidalgo, avait dit, à juste titre, que nous sommes en guerre. Et on ne gagne pas une guerre avec des « je suis Barcelone », des bougies, des ballons ou des « faites l’amour pas la guerre » mais avec des soldats, des armes, des munitions et la certitude que le combat que l’on mène est juste.

Bien sûr la guerre que nous menons est juste. La liberté, la démocratie, les droits de l’homme, l’égalité hommes-femmes seront toujours supérieurs à la dictature, à l’obscurantisme, aux pratiques moyenâgeuses et à la persécution des femmes.

Bien sûr il faut la mener, aujourd’hui, demain, après-demain tant qu’elle ne sera pas gagnée et l’ennemi totalement éradiqué physiquement et, surtout, idéologiquement.

Un Concile Vatican II pour l'islam ?

Bien sûr, cela prendra du temps et, au risque de me faire traiter de bisounours, il faut rappeler que 99 % de nos compatriotes musulmans condamnent avec la plus totale sévérité les attentats islamistes. Mon ami Abderrahim Hafidi, que les Français connaissent bien puisqu’il présente tous les dimanche matin sur France 2 l’émission consacrée à l’Islam, a d’ailleurs écrit une tribune dans laquelle il dit : « J’affirme que les musulmans ne sont en rien responsables de ces tueries abjectes -la quasi-totalité sont affligés par cette tragédie. Cela n’empêche que les musulmans ne peuvent plus se cacher derrière leur petit doigt. Plus que jamais, il faut changer de logiciel et entreprendre le travail de fond sur nous-mêmes ! Ainsi, Les musulmans sont sommés de revisiter leur héritage, nettoyer les « écuries d'Augias », sortir leur patrimoine des clôtures dogmatiques, revoir en réformant en profondeur leur rapport à leur religiosité. Déclarer caduques des pans entiers de nos traditions religieuses devenues encombrantes et incompatibles avec Un Monde civilisé. Seul un examen douloureux comme ce fut le cas pour les catholiques et leur Concile Vatican II sera à la hauteur. Il faut déclarer la guerre intellectuelle aux Frères musulmans, véritable cancer de notre époque, dénoncer les Tariq Ramadan et tous les thuriféraires de son acabit qui « retardent l'avenir » des générations perdues dans les méandres d'un Monde sans foi ni loi. Il faut se battre pour des sociétés musulmanes respectueuses des droits des Hommes et des Femmes sans distinction aucune. Il faut élever le niveau de nos enfants pour atteindre une éducation basée sur l'ouverture, la Raison, Le progrès et la sécularisation. Ce combat est une affaire de vie ou de mort pour les Musulmans ! ».

Barcelone : le retour d'une chasse aux hérétiques ?

Un autre de mes amis, David Saforcada, Président de « France bonapartiste » frappé par la violence des commentaires, le seuil de tolérance au terrorisme étant désormais dépassé, m’a envoyé en message privé ces mots qui m’ont pris aux tripes : « Philippe, vu les réactions de beaucoup après Barcelone, j'ai l'impression de voir ou d'entendre Arnaud Amaury devant Béziers disant : « Tuez-les tous, dieu reconnaitra les siens » ... Je n'en peux plus de cet espèce d'amalgame qui fait que si tu n'es pas blanc et catho tu ne peux pas être Français ... Beaucoup devraient (re)lire Renan ou même le colonel de La Rocque sur le sujet ... ».

Arnaud Amaury, l’évêque chargé de réprimer les hérétiques cathares durant la croisade des albigeois il y a 900 ans, répression qui se fît dans des hectolitres de sang…

Alors oui, ne revenons pas 900 ans en arrière : On peut s’appeler Abderrahim, Djamel, David, Pierre ou Paul et être un excellent Français attaché aux valeurs inscrites dans l’ADN de la France, ces valeurs de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. En vacances en Corse, d’où j’écris ces lignes, j’ai appris que les Légionnaires Parachutistes du 2ème REP, basé à Calvi, avaient perdu un de leurs sous-officiers, le Sergent-Chef Mansour Aïnlalane dans un accident de plongée. Il était de nationalité algérienne, musulman, mais avait avec Honneur et Fidélité servi la France contre les terroristes islamistes en Afghanistan et au Mali.

À tous mes frères Abderrahim, Mansour, David ou Pierre, à toutes mes sœurs Farida, Rachel ou Marie qui aimons plus que tous la France et ses valeurs, ne lâchons rien et combattons les terroristes islamistes. Il est certain que « Dieu ne les reconnaitra jamais parmi les siens ».

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Philippe David, 46 ans, est cadre dirigeant à l'international, auteur de plusieurs livres politiques dont le dernier, « De la rupture aux impostures », est sorti en 2012 aux éditions du Banc d'Arguin. Il est également chroniqueur sur Sud Radio.

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